Une charte interrégionale et transfrontalière de développement de la langue occitane ou langue d’Oc

Par David Grosclaude – Intervention en séance plénière du 24 octobre 2011

 

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Ce texte s’inscrit dans la logique de nos orientations en matière de soutien et de développement de la langue occitane. Nous avons mis en place depuis 2008 une  politique linguistique pour l’occitan et nous avons voté au mois de juin dernier un plan pour la période 2011-2014.

Notre souci est de travailler avec l’ensemble des collectivités du territoire qui est concerné par la langue occitane. Nous le faisons déjà sur le plan infrarégional et nous  avons commencé en interrégional à réfléchir à la façon dont nous pouvions travailler encore mieux avec les autres régions.

Notre ambition est de réunir le plus grand nombre parmi les régions concernées, même au delà des frontières, puisque l’occitan est parlé en Val d’Aran (dans l’Etat espagnol) et en Italie dans une douzaine de vallées de la Région Piemonte.

Le texte qui vous est présenté a été élaboré de façon conjointe par les élus de quatre régions avec le concours des services des différents partenaires.  Nous vous demandons d’autoriser le président à le signer. La Charte sera ouverte à la signature des autres régions tout en sachant que dans les semaines qui viennent elle sera présentée à nos collègues de Midi-Pyrénées, de Languedoc-Roussillon et de Rhône-Alpes.

Nous sommes en contact avec les autres régions afin de les inciter à en faire autant. C’est pour cela qu’il s’agit d’une Charte et non pas d’une convention, ainsi c’est un texte qui restera ouvert à la signature de tous, même de ceux qui ne l’adopteront pas dans l’immédiat.

Cette charte reprend les axes prioritaires de notre politique linguistique.
Cela se décline par un engagement dans les domaines de la promotion de l’enseignement de la langue et dans la langue et l’enseignement aux adultes.
Il y a ensuite un volet médias, une action en faveur de la langue dans la vie publique, une action en direction du spectacle vivant.
Il y aura aussi un travail commun pour l’évaluation de cette politique linguistique.

Cette Charte devra déboucher sur la mise en place d’outils linguistiques comme par exemple une institution de référence pour la langue, une académie si vous préférez, même si elle ne portera peut être pas un tel nom.

Il y aura une coordination pour suivre le travail de cette Charte qui sera une instance consultative sans personnalité morale. Elle permettra aux élus d’un côté et aux  services de l’autre de se réunir au moins une fois par an.
La Charte fera l’objet de conventions annuelles d’application.

Ce texte, mes chers collègues est une première et en quelque sorte il est historique. C’est la première fois que plusieurs régions affirment le fait qu’elles ont de façon commune une responsabilité concernant la langue occitane.

Je vous remercie et vous demande d’autoriser le président à le signer.

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