Rappel de la position du groupe Europe Ecologie – Les Verts sur le financement de la LGV Tours-Bordeaux

Les élu/es du groupe Europe Écologie – Les Verts ont voté contre la délibération concernant la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux estimant que d’un point de vue économique, social et écologique le projet était inutile. Ils appellent à la mise en place d’un grand plan rail, égalitaire et socialement juste pour tous les aquitains, où qu’ils aient besoin de se déplacer sur les territoires.

Le projet qui était soumis aux élu/es du Conseil régional d’Aquitaine était, du point de vue de notre groupe, très incomplet. Il manquait par exemple des éléments tels que les analyses économiques et écologiques sur les conséquences de la construction de cette ligne. Nous avons dénoncé un manque de transparence dans la mise en place de ce projet.

Le groupe Europe Écologie – Les Verts a contesté le fait que cette ligne serait d’intérêt général. Elle sera payée par tous et réduira la capacité future de la Région à améliorer le réseau ferré actuel, donc le train des déplacements quotidiens pour les habitants de la Région Aquitaine. Les Lignes à Grande Vitesse feront rouler des trains à très grande vitesse qui seront utilisés par une partie de la population qui en aura les moyens, laissant aux autres un réseau ferroviaire à moderniser. Mais avec quels moyens pourra se faire cette modernisation ?

Nous sommes favorables au train comme moyen de déplacement au service du plus grand nombre. C’est la seule façon parvenir à la reconversion de l’économie que nous souhaitons.

Les arguments sur les emplois qui seraient créés par ce projet sont temporaires. Quant à la question centrale du transport des marchandises par le rail, elle ne sera pas réglée par la mise en place de lignes à très grande vitesse sans réelle volonté politique.

L’engagement des collectivités demandé par l’État dans ce projet est monstrueux d’un point de vue financier. Il intervient au moment où les collectivités, et particulièrement les régions, sont asphyxiées par la politique de recentralisation du gouvernement.

La construction d’un réseau Très Grande Vitesse ne se justifie pas. On peut très bien améliorer les temps de transport sans s’obliger à ces investissements énormes. Ce projet est un élément d’un projet plus global qui ne fera que renforcer un développement des grandes métropoles européennes du nord et participera à la désertification de zones déjà défavorisées. C’est une vision centraliste du développement.

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