Affaire des terrains de Fertiladour-Agriva – Port de Bayonne

Par David Grosclaude et Alice Leiciagueçahar

Le groupe Europe Écologie – Les Verts se félicite que le président Alain Rousset ait pris une sage décision lors de la séance de la commission permanente du 14 juin. La délibération qu’il a retirée devait approuver le versement par la région de 3,18 M€ à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bayonne pour l’achat des terrains Fertiladour-Agriva dans l’objectif de permettre le développement des activités du port.

Le groupe se félicite également que Monsieur Martin, conseiller général du canton de Bayonne Nord, nous ait rejoint dans cette affaire, comme la presse nous a en informé hier, car il n’avait pas fait preuve jusque là d’une très grande détermination. Pourtant, il semble s’attribuer à lui tout seul, le mérite du retrait de cette délibération, ce qui apparaît assez abusif de sa part.

En effet, si le groupe Europe Écologie – Les Verts est très favorable au développement du port, il ne peut en revanche accepter que celui-ci se fasse au détriment des plus élémentaires précautions en matière de santé publique et environnementale.

C’est dans ce sens, que notre groupe était intervenu lors de la séance plénière du 25 juin 2009 pour proposer avant tout achat des terrains, qu’une expertise par un organisme indépendant soit diligentée afin de faire un état des lieux et dresser une cartographie des niveaux de radioactivité. Cette proposition avait été acceptée à l’unanimité par l’assemblée plénière.

Notre groupe n’a pas relâché depuis sa vigilance sur ce dossier et il est resté en liaison étroite avec les associations locales. C’est donc avec détermination que notre groupe s’est opposé à ce qu’une délibération soit prise en commission permanente, lundi dernier, visant à permettre l’achat de ces terrains alors que l’expertise n’a pas encore été réalisée. Le président Alain Rousset a été sensible à nos arguments et a retiré cette délibération, ce dont nous le remercions.

Le groupe Europe Écologie – Les Verts reste mobilisé et ne transigera pas sur la nécessité de faire appliquer le principe du pollueur-payeur. En effet, ce ne sont pas aux contribuables aquitains à payer les conséquences des fautes graves de l’exploitant ayant conduit à la pollution de ces terrains, ni au Conseil régional à se substituer à lui.

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