Le droit au logement est aussi le droit de choisir son mode d’habitat

Par Martine Alcorta et Monique De Marco

Un jeune couple Tom et Léa ont décidé de vivre dans une yourte. Ils ont choisi d’implanter leur structure sur un terrain prêté par le propriétaire moyennant son entretien, ceci avec l’autorisation de la commune d’Arrout dans la région Midi-Pyrénées. Malgré le soutien du conseil municipal, la Direction Départementale de l’Équipement et de l’Agriculture (DDEA) a déposé une plainte. Verdict : une amende de 600 €, une obligation de démolir la yourte et des pénalités par jour de retard. Tom et Léa ont fait appel de cette décision. Le jugement aura lieu le 17 février au tribunal de Toulouse.

Cette yourte ne gêne pas les autres habitants, elle n’altère pas le paysage, ne présente pas de problème de sécurité. Au contraire, c’est une forme d’habitat écologique, économe en énergie et une solution à la pénurie de logements à coûts réduits. C’est une tente en laine et bois qui ne laisse aucune empreinte durable sur le sol.

Des jeunes qui choisissent de vivre en respectant leur devoir en matière d’écologie et de préservation de la nature sont sanctionnés et condamnés par l’État en Correctionnelle comme des délinquants au lieu d’être encouragés pour ces initiatives !

Les élus régionaux Europe Écologie – Les Verts Aquitaine considèrent inacceptable que l’on puisse condamner des pratiques qui respectent les normes environnementales et énergétiques qu’ils préconisent par ailleurs. Ils dénoncent la loi Loppsi 2 qui est une atteinte à la liberté de choisir son mode de vie, ils exigent le respect de la diversité des modes d’habitats et apportent leur soutien à Tom et Léa dans la nouvelle épreuve qui les attend le 17 février.

Remonter