Par Alice Leiciagueçahar – Intervention en séance plénière du 20 Décembre 2010

Monsieur le Président, mes cher/es collègues,

« Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance. » Vous l’avez reconnu, c’est le scandaleux propos de M. Sarkozy au Vatican.

L’éducation est un élément déterminant dans l’avenir de nos enfants, et nous sommes très attachés à notre école laïque, égalitaire, ouverte à tous.

* Pourtant, le président Sarkozy préfère les curés aux instits ;

* Pourtant l’assemblée nationale vote en faveur du privé, et en faveur, c’est très différent de l’équité : moindre diminution des postes, 4 millions récupérés sur le budget de publique ;

* Pourtant, quelques députés n’ont peut-être pas digéré la séparation de l’église et de l’état, en tous cas ils entraînent aujourd’hui nombre d’élus de communes rurales à reverser, sans avoir eu à donner leur accord, un forfait par enfant fréquentant une école privée dans une autre commune alors même qu’ils ont une école publique dans leur commune ;

* Pourtant, le gouvernement a supprimé la carte scolaire ;

* Pourtant le gouvernement, qui crée quelques places d’excellence, déshabille chaque jour un peu plus les services publics et celui de l’éducation nationale particulièrement.

La délibération d’aujourd’hui, c’est la loi… la loi Debré, mais face à une droite décomplexée qui nous prépare le « chèque éducation » cher aux libéraux, peut-être nous faudrait-il nous aussi, être moins complexés et envisager de désobéir… comme certains maires de notre territoire le font déjà.

Monsieur le Président, mes cher/es collègues, je vous remercie de votre attention.