Intervention relative à la mise en oeuvre d’un Contrat Aquitain de Développement de l’Emploi pour les territoires en mutation économique (CADET)

Par Bérénice Delpeyrat-Vincent – Intervention en séance plénière du 24 juin 2013

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Ces contrats, les CADET, vont permettre de  travailler en meilleure coordination, de regrouper les forces et les moyens de financement, et la Région est là dans son rôle, avec les acteurs et collectivités locales.  C’est très positif.

Le document fait  référence à deux sujets.
Le premier est celui de la complexité des ressorts du développement économique.  Cette complexité est très lisible dans les diagnostics des territoires concernés qui  font explicitement référence à la question du logement et à la santé.
Le deuxième a trait au développement endogène.  Cette dimension nous paraît aussi essentielle : pas seulement parce qu’elle fait état de la reconnaissance que la Région porte aux acteurs locaux (pour peu que ceux-ci cherchent les lieux et dynamiques pour coopérer et soient si nécessaire accompagnés) ainsi que parce qu’il ne s’agit pas ici de renforcer une concurrence absurde entre territoires avec surenchère de subventions publiques.  Mais  surtout parce que que la construction et la  rénovation du  logement,  le développement et l’adaptation des services publics, qu’ils soient de santé, de transports collectifs ou culturels, celui  de circuits courts  et de production agricole locale, sont créateurs de richesse et d’emplois  et conditionnent, autant que la réussite industrielle,  en s’articulant avec elle de manière interdépendante, le  développement durable des territoires et leur  indispensable transition écologique.

Dans un schéma où le comportement  des métropoles risque de menacer des pays  aquitains plus fragilisés, ceux essentiellement ruraux, voire les vider de leur forces, il faut dépasser le traitement social de la pauvreté, qui est vital mais pas suffisant pour juguler cette dernière à moyen et long terme.

Pour ces territoires de l’arc de pauvreté  qui ont  une spécificité et dont la richesse ne se construit pas  nécessairement sur le même modèle que celui des métropoles, nous proposons que ces « cadets  » soient le noyau de possibles « opérations d’intérêt régional » qui soit à même de garantir légalité des territoire à autour d une stratégie  intégrant plus fortement encore la complexité et intégrant toutes les thématiques essentielles au quotidien : emploi bien évidement, mais aussi logements, déplacements, culture, éducation, dont l’éducation populaire,  et l’économie sociale et solidaire qui est génétiquement programmée pour la coopération.

Je vous remercie.

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