Compte-rendu de la commission permanente du 25 mars 2013
Actualité du groupe au Conseil régional
Après 3 années de mandat, le groupe EE-LV a souhaité faire un point d’étape et s’est réorganisé lors d’un séminaire de travail qui s’est tenu le 9 mars dernier.
Le changement de présidence du groupe a été acté : c’est Alice Leiciagueçahar qui prend le relais de Monique De Marco en tant que présidente de groupe.
Commission permanente du 25 mars 2013
La première commission permanente du printemps réunie ce lundi 25 mars 2013 a délibéré sur 268 dossiers représentant un montant de 43,612 millions d’euros. Un budget moindre comparé à la précédente. Ceci est lié à la proximité de la première plénière passée, qui a vu notamment le vote du nouveau règlement d’intervention sur l’ESS.
Le groupe des élu/es à la Région défend la transition écologique de l’Aquitaine. C’est une action de tous les jours pour chaque élu/e qui se concrétise lors des commissions permanentes. Vous trouverez ci-dessous plusieurs dossiers que le groupe a choisi de faire ressortir dans le cadre le politique du conseil régional.
Les dossiers allant dans le sens de la transition écologique
Sur les transports et concernant le quotidien des Aquitains, les élu/es régionaux se sont prononcés en faveur de plusieurs dossiers.
- Concernant la problématique de la Modernisation des gares et des aménagements de pôles d’échanges, le groupe va poursuivre son lobby auprès de l’institution et la SNCF en faveur de l’Occitan et le Basque. En effet, sous l’initiative de David Grosclaude, le groupe va demander au 1er Vice-Président en charge des Transports de renforcer nos exigences sur la signalétique bilingue dans les gares.
- Dans le même temps, le groupe a salué le financement de l’étude préliminaire pour la modernisation de l’axe Nantes-Bordeaux à hauteur de 34 000 €. En effet, cette ligne qui relie trois régions ne doit pas être oubliée au profit des grands projets.
- Le groupe a aussi salué la politique du Conseil régional mise en place pour la réalisation de réseaux d’espaces de travail partagé, appelés également « tiers-lieux », illustré par le dossier du financement à hauteur de 80 000 € d’un projet dans l’Entre-deux-Mers. Cette possibilité offerte par ce dispositif pour chacun/e d’organiser son travail à sa convenance est une véritable alternative à l’habituel quotidien caricaturé par le « métro-boulot-dodo ». Le groupe suivra l’évolution de cette politique de très près, notamment en lien avec le développement de l’économie solidaire.
Le groupe s’interroge sur plusieurs dossiers
# Liés au tabac
Lors de cette commission permanente est ressortie de manière assez nette la problématique liée à l’activité tabacole dans la région. Le contexte européen avec la réduction des aides et la compensation de la Région, l’activité économique locale (notamment en Dordogne) ou encore la problématique de la santé publique ont nourri la réflexion du groupe sur les aides proposées.
Celles-ci se déclinent en trois dossiers :
- « Accompagner à la restructuration de la filière tabacole : aides régionales et européennes FEADER » ;
- le soutien à la mécanisation pour une exploitation ;
- le financement d’un projet de » Recherche et expérimentation tabacole, sur lesquels les élu/es se sont abstenus.
Le groupe se positionne sur la reconversion des exploitations tabacoles qui le souhaitent et non sur le financement de matériel pour améliorer leur compétitivité. En effet, le groupe considère que ce secteur d’activité ne doit plus être subventionné (ce qui est le cas par l’Union Européenne) tant ses produits influent sur la santé publique.
Le débat a également été porté par l’UMP en séance qui demandait qu’elle était la décision de la Région sur la suite des financements. Le président a expliqué que rien n’avait encore été décidé, ce qui permettra aux écologistes d’étayer leurs propositions.
#Liés à la chimie verte
Aquitaine Chimie Durable (ACD) est une association créée en 2010 par l’Union des Industries chimique d’Aquitaine (UIC) destinée à promouvoir le développement de la chimie durable en se positionnant comme interlocuteur spécialisé des entreprises, des structures relais généralistes, de la recherche, des collectivités locales.
Pour mémoire, la chimie durable regroupe :
- La chimie « conventionnelle » présente notamment sur les sites du bassin de Lacq et de la presqu’ile d’Ambès (avec de très nombreuses usines SEVESO avec comme par exemple la fabrication d’engrais chimiques ou de pesticides ) ;
- La filière des matériaux et notamment celle des composites ;
- La chimie verte (utiliser les végétaux, algues, bactéries pour se substituer aux produits et procédés chimique de synthèse et qui ont des application dans les domaines les plus divers de l’énergie, des produits de beauté, du bois d’œuvre, les éco-matériaux, etc
- La filière des nanotechnologies qui se marie de plus en plus avec les deux précédentes.
Nous comprenons la nécessité de redonner à la chimie une image positive ne serait-ce que pour stopper la désaffection des filières scientifiques. Mais nous pensons que la meilleure façon de redonner confiance à la société dans la chimie c’est d’abord de mieux l’associer aux différents organismes que nous créons. En matière de développement durable, on a beaucoup avancé sur la question des changements climatiques et atmosphériques, mais pas assez sur la perturbation des écosystèmes qui affectent la dynamique du vivant.
Nous avons aujourd’hui assez de recul pour avoir conscience que tout ce que produit l’industrie chimique n’est pas compatible avec un développement durable. Or sous le vocable chimie durable, il y a de la chimie médicinale, chimie verte, chimie des matériaux mais aussi la chimie conventionnelle. Il y a encore beaucoup d’opacité et pas assez de communication éclairée sur cette question
Les élu/es ont décidé de s’abstenir sur ce dossier en étant vigilant à l’évolution de cette activité.
Ces dossiers en contradiction avec la transition écologique
Le Conseil régional est sollicité pour le financement de l’association de préfiguration du Centre Culturel Touristique du Vin (CCTV) de Bordeaux à hauteur de 68 281 €. Le groupe avait déjà fait part de ses remarques lors de la plénière par l’intervention de Martine Alcorta. Les élu/es EE – LV considèrent que ce projet n’a pas besoin des fonds publics de la Région.
Un autre dossier est également ressorti de cette commission permanente : le financement du salon SOFINS pour un montant de 31 000 €. Ce salon en lien direct avec le commandement des opérations spéciales (COS) soit les activités militaires en général a pour objectif tous les acteurs de la filière. Le mouvement EE – LV prônant la paix et dans la continuité des positions opposées aux financements des activités militaires, les élu/es s’étaient préparé à détailler leurs arguments en séance.
Arrivé/es en commission, ils ont eu la bonne surprise d’entendre l’annonce du retrait du dossier par le président.
La prochaine commission permanente aura lieu le 22 avril 2013.
Pour le groupe Europe Écologie – Les Verts,
Alice Leiciagueçahar, Présidente du groupe Europe Écologie – Les Verts.
Zoom Plaquette – Langues régionales : quelle politique linguistique ?
Les élu/es du groupe ont édité une plaquette sur les politiques linguistiques au conseil Régional : elle est disponible en ligne sur notre site.
Deux projets de plaquettes sont en cours de réalisation : sur le débat énergétique et la rénovation énergétique.
Actualité des élu/es
Visite d’Eva Joly.
Eva Joly était Gironde le vendredi 22 mars 2013 à l’initiative des élu/es écologistes régionaux. Une venue placée sous le signe de l’alliance entre l’économie et l’écologie. C’est pourquoi Eva Joly et les conseillers régionaux écologistes d’Aquitaine ont visité «le projet Darwin». (Photo ci-dessous)
© Olivier Richard
Eva Joly était ensuite l’invitée d’une réunion publique à Talence sur le thème « Fraude fiscale et de l’argent public : remettons l’argent à sa place ! ».
Puis elle s’est rendue à une rencontre organisée par la Ligue des Droits de l’Homme, autour du droit de vote des étrangers à Bordeaux en fin de soirée. Une rencontre à laquelle ont participé en nombre les Jeunes Ecologistes Bordeaux-Aquitaine.
Les élu/es restent à votre écoute pour vous expliquer le fonctionnement de la Région ou les aides que celle-ci peut vous apporter pour vos projets. N’hésitez pas à les contacter, ainsi que les collaborateurs du groupe.