La venue à Bordeaux du ministre de l’Écologie, de l’Énergie et du Développement durable Jean-Louis Borloo est l’arbre qui cache la forêt. En effet, toutes ses annonces n’ont en rien fait avancer ce projet… excepté peut-être la volonté manifeste de donner un important marché à une société privée Vinci.

Les élu/es Europe Écologie – Les Verts qui travaillent depuis de nombreuses années sur ce projet rappellent leur opposition au projet actuel de LGV Bordeaux-Bayonne et Bordeaux-Toulouse et dénoncent un montage financier sur Tours-Bordeaux où l’État se désengage au détriment des collectivités locales et régionales.

Ils insistent sur trois points clés :

* L’aménagement du territoire : Il ne faut pas opposer comme c’est le cas dans ce projet la ruralité et les zone urbaines où passeront ces lignes. L’énorme impact environnemental de leur construction ne pourra être atténué par des mesures compensatoires, qui sont la plupart du temps, largement bafouées lors de la réalisation des travaux.

* Le service public : Les futures lignes à grande vitesse cachent la fin de nombreuses lignes inter ou intra-régionale, qui seront jugées non rentables. Ainsi les besoins des personnes et de leur mobilité sont occultés par un intérêt soit disant supérieur de rallier les capitales.

* Le financement : les financements mobilisés sur ces projets de LGV drainent des millions d’euros qui sacrifieront les projets quotidiens et utiles aux Aquitain/es. D’autre part, les coûts de ces projets sont sans cesse revus à la hausse alors que les budgets des collectivités locales sont annoncés à la baisse.

Les élu/es Europe Écologie – Les Verts réaffirment leur position : la modernisation et la régénération des voies existantes entre Bordeaux et Hendaye et Bordeaux-Toulouse. Et ce ne sont pas ces quelques annonces ministérielles qui ressemblent à des arrangements entre amis qui les feront changer de position.