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Débat Santé en Midi-Pyrénées : la provocation de Monsieur Chastel

A l’hôtel de région, en présence de Xavier Chastel, directeur de l’ARS, Agence Régionale de Santé a eu lieu un débat sur la Santé en Midi-Pyrénées « offre de soins et aménagement du territoire en Midi-Pyrénées » le 05 Octobre 2011.

La Santé est une priorité pour l’ensemble des français, juste après l’emploi. Ce n’est pas un hasard puisqu’ils perçoivent bien l’inégalité croissante devant l’accès aux soins et la dégradation du service public de santé. Depuis 2009, 35 000 postes de professionnels de santé ont été supprimés, des menaces de plus en plus fréquentes de fermeture d’hôpitaux et de maternité se font jour.

Les Elu-e-s d’EELV tiennent à réaffirmer :

  • leur opposition à la fermeture d’hôpitaux et maternités de proximité qui garantissent une couverture sanitaire sur l’ensemble du territoire,
  • leur opposition au déremboursement progressif des soins et aux ponctions successives exercées sur les mutuelles,
  • leur volonté à développer une politique de santé de prévention, de réduction des risques sanitaires et environnementaux y compris dans le monde du travail,
  • leur attachement à la concertation citoyenne pour définir la politique de santé en France avec l’ensemble de la population, des professionnels de santé, les élu-e-s et les services administratifs.

La région Midi-Pyrénées ne peut être réduite sous la toise administrative de décisions nationales ne tenant pas compte de son caractère particulier, région de 2.8 millions d’habitants, la plus étendue de France, dont la densité hors l’agglomération toulousaine n’est que de 40 h/km². Cette inégalité territoriale impose des services de proximité en plus grand nombre. Cela est d’autant plus vrai que les inégalités sociales, la flambée du foncier, accentuent encore l’inégalité territoriale et que la population des plus âgés et des plus démunis est proportionnellement plus importante dans les territoires périphériques. C’est donc bien là qu’il est indispensable de porter le plus grand effort de maintien de structures de proximité, professionnels de santé, hôpitaux et maternités.

Plutôt que de repérer des carences et des difficultés de ces structures pour imposer leur fermeture, il faut au contraire inverser la tendance, redynamiser ces lieux et proposer des alternatives.

Courroie de transmission de la politique gouvernementale, ce n’est pas l’ARS qui permettra cette politique. Son conseil de surveillance n’est que consultatif, et la majorité de ses membres appartient aux structures de l’Etat. Il ne s’est doté d’aucun outil de concertation démocratique. Face aux interventions et inquiétudes de la salle, il est inacceptable que le directeur de l’ARS ait répondu par la réfutation, le déni systématique, et par la remise en cause de la probité des professionnels de santé .

François Simon, Vice-président en charge des solidarités

Guillaume Cros, Président de groupe

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