L’été 2010 aura marqué la France, tant le Président de la République s’est évertué à malmener les valeurs républicaines. En tant que Vice-président au Conseil régional en charge des solidarités, je suis alarmé par les déclarations honteuses du chef de l’Etat annonçant « des mesures sévères à l’encontre des Roms et Gens du voyage ». Nicolas Sarkozy, en prévision des élections présidentielles, a retrouvé ses accents les plus populistes et xénophobes. L’amalgame véhiculé entre « gens du voyage », Roms, immigration clandestine et violences de tous types est scandaleux car il crée la confusion entre des populations somme toutes très différentes.
Les nombreux démantèlements de camps de Roms poussent à croire que ce n’est que le début d’un déluge de pratiques xénophobes inacceptables. Relégués à l’écart des villes, souvent dépourvus de lieux d’accueil, les Roms ont difficilement accès à l’eau, aux sanitaires, aux écoles, aux conditions requises pour travailler. Pourtant,l’obligation de mettre à la disposition des gens du voyage, des aires d’accueil incombe à toute commune de plus de 5000 habitants. A Toulouse, le contrôle abusif d’une jeune kosovarde, le démantèlement de camps roumains et bulgares à l’Ile du Ramier, les reconduites à la frontière, le manque d’aires d’accueil inquiètent les écologistes.
Le groupe Europe Ecologie souhaite donc que la Région apporte son aide à une population malmenée par l’Etat. Nous proposerons dans les jours qui viennent de relancer les réunions du schéma départemental de gens du voyage afin de travailler sur les aires et leurs emplacements, leurs conditions d’hygiène, d’accès aux services publics. Il est également nécessaire de relancer une réflexion sur le logement social intégrant les Roms afin qu’ils puissent être logés au cœur des villes pour pouvoir avoir accès à des outils d’insertion tels que l’alphabétisation ou la formation professionnelle.
François Simon
Vice-Président charge des Solidarités
Elu Europe Ecologie
