Les premières conclusions du rapport administratif rendues par l’IGGN sur la mort de Rémi Fraisse dans la nuit du 25 octobre dernier sont bien loin de ce que nous avons pu constater sur la terrain pendant cette période.
Sans surprise, le rapport ne dit rien ou presque sur le harcèlement quotidien, sur les violences disproportionnées des forces de l’ordre, sur les méthodes employées par les gendarmes mobiles présents sur place depuis la fin du mois d’août. Pire, ce rapport donne une vision caricaturale de la mobilisation des opposant-es au projet de barrage de Sivens. Rien ne justifie dans ce rapport la présence de ces forces de police le jour de la mort de Rémi Fraisse si ce n’est la défense d’un simple grillage. Rien aussi sur la chaîne de commandement le weekend du 25 octobre !
Une information judiciaire est toujours en cours devant le parquet spécialisé des affaires militaires de Toulouse. Nous suivons également avec attention le travail mené par la Ligue des Droits de l’Homme sur les violences policières et nous serons enfin très attentifs aux travaux menés par la commission d’enquête parlementaire présidée par Noël Mamère qui devrait permettre de mener une réflexion sur l’usage de la force et le maintien de l’ordre dans notre démocratie.