La réunion de conciliation organisée hier au Ministère de l’Environnement a permis, enfin, de renouer le dialogue. Il était temps. Les élu-es régionaux écologistes avaient pourtant appelé depuis plusieurs semaines au dialogue, avaient alerté sur les risques de dérapage avec l’accentuation de la violence. Nous n’aurions jamais dû en arriver là.
Avant cette réunion nous pouvions craindre que la situation reste bloquée. Même si nous regrettons que les travaux soient seulement suspendus et non arrêtés la porte de la discussion sur le fond s’est entre ouverte. Comment continuer les travaux après que des experts aient clairement montré les graves manquements du dossier ? Comment poursuivre ce projet après le drame qui s’est déroulé à l’endroit même de la construction de l’éventuelle digue ? Ce serait faire preuve d’irresponsabilité et c’est malheureusement ce que continuent de déclarer certains acteurs politiques locaux qui n’ont pas compris qu’il y aura un avant et un après Sivens dans la façon pour les autorités d’élaborer ce type de projet. Le fait d’envisager d’autres solutions permet d’ouvrir des perspectives, même très étroites, et d’étudier enfin les réels besoins en eau de la vallée.
« L’évacuation du terrain » exigée par Madame la Ministre – alors que cette dernière a refusé de convier un représentant des « Zadistes » à la réunion de conciliation -revient à souhaiter que la situation s’enlise avec de nouveaux risques de confrontations qu’il faut à tout prix éviter.
Nous continuons de penser que le projet actuel doit être abandonné. La déclaration d’utilité publique doit être annulée, il est maintenant confirmé qu’elle n’était pas conforme à la légalité.
Au-delà, les écologistes entament un travail parlementaire afin d’améliorer les règles du débat public, la notion d’utilité publique et la lutte contre les conflits d’intérêt.
Pour les élu-es régionaux EELV,
Guillaume CROS
Président du Groupe EELV au Conseil Régional Midi-Pyrénées