Ce lundi, la reprise du chantier – une semaine avant la date annoncée par le calendrier de la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne – a entrainé de nouveaux affrontements entre forces de l’ordre et opposants au projet de barrage de Sivens. Cette phase de travaux dite « de décapage » entrainera la disparition, et ce de manière irréversible, de la zone humide du Testet et de la forêt de Sivens.
Alors que son élection aux sénatoriales ne devait être qu’une formalité, la très faible marge (seulement 17 voix d’avance sur le candidat UMP) obtenue par Thierry Carcenac traduit entre autres la manière dont ce dernier mène le chantier de barrage, sans humanité, sans concertation, préférant la violence et l’affrontement au vrai débat contradictoire, dans un climat d’apaisement.
Pourquoi, une nouvelle fois, ce passage en force du Conseil Général du Tarn alors que les représentants du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet doivent rencontrer les experts nommés par la Ministre de l’Ecologie ce mercredi 1er octobre à Toulouse ? Pourquoi un tel acharnement alors que ces mêmes experts doivent remettre prochainement leur rapport ?
Les élu-es régionaux Europe Ecologie – Les Verts condamnent à nouveau fermement ce nouveau coup de force et les violences qu’il engendre. Alors que trois opposants poursuivent leur grève de la faim depuis plus d’un mois, nous réitérons nos demandes auprès de Thierry Carcenac d’un moratoire immédiat dans l’attente des réponses apportées par la Commission Européenne quant aux délais européens, au financement du projet et à la directive eau et des jugements des trois recours au fond, comme Jean-Marc Ayrault l’a annoncé pour le projet de Notre Dame des Landes.
Pour les élu-es régionaux,
Guillaume CROS
Président du Groupe EELV au Conseil Régional
