Alerte ! La filière apicole est touchée par une crise alarmante. En Midi-Pyrénées, les abeilles meurent en masse devant les ruches ou disparaissent au fil des jours.
Cette situation est préoccupante tant pour l’économie de cette filière que pour l’écosystème de l’abeille. La mortalité et l’affaiblissement des colonies font craindre une grave crise sanitaire et environnementale. Il est temps de remplacer l’utilisation des « biocides tueurs d’abeille » en agriculture et en élevage, par des techniques qui préservent notre environnement.
L’enquête « Epilobee » présentée en avril 2014 à Bruxelles prouve le déclin important des abeilles, insectes pollinisateurs indispensables à la survie de près de 84% des végétaux cultivés en Europe. Dans les Pyrénées, en Ariège notamment, les ruches sont violemment touchées provoquant la disparition de plus de la moitié des colonies – une hécatombe rappelant singulièrement celle des hivernages 2008-2009.
Pourtant depuis plusieurs mois, aucune maladie des abeilles n’a été détectée. Informations et expertises collectées par l’association de développement de l’apiculture en Midi-Pyrénées (ADAM) font état de mort ou d’affaiblissement des colonies dues à des causes exogènes. Itinéraires, positionnement et environnement jouent un rôle décisif dans ces phénomènes. La proximité avec certaines zones d’élevage, l’arrivée de nouveaux anti-parasitaires pour les animaux d’élevage, l’utilisation de pesticides semblent être des pratiques portant atteintes aux populations d’abeilles.
Les abeilles constituent des populations bio-indicatrices de la qualité de l’environnement. La crise sanitaire traversée par la filière apicole doit attirer l’attention des pouvoirs publics et de nos collectivités. Nous devons prendre des mesures rapides et efficaces face à cette situation d’urgence et ainsi mettre les moyens financiers et humains dans le cadre d’un soutien aux apiculteurs sinistrés.
Pour les élu-es du groupe,
François CALVET
« Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre » Albert Einstein.