Fatma ADDA

Fatma ADDA 

Conseillère régionale
Originaire du Gers (Mirande), 44 ans
Assistante de gestion financière au Conseil général 32
fatma.adda@cr-mip.fr

 

Il s’agit de mon premier mandat électif et j’ai fait le choix d’un mandat unique pour le mener au mieux

Quel est votre parcours associatif et professionnel ?

Après une scolarité effectuée au collège d’Astarac et au lycée Alain-Fournier de Mirande, j’ai poursuivi des études de droit et en littérature hispanique, à Toulouse, où j’ai obtenu un D.E.A. Depuis 1997, je travaille au Conseil général du Gers. Je suis membre du conseil de développement du Pays d’Auch, (commission environnement).

Militante de longue date, je m’implique dans des syndicats et dans de nombreuses associations sur les thèmes de la culture, de l’écologie et de la solidarité. Je suis également vice-présidente du centre intercommunal d’action sociale du Gers. Depuis 2009, je siège aussi au conseil d’administration de l’Office de tourisme de Mirande. Entrée chez les Verts du Gers, il y a 12 ans, j’en suis devenue, d’abord en 2002, la porte-parole puis en 2008 la secrétaire départementale. J’ai toujours considéré que l’engagement était le seul chemin qui me permettrait de faire valoir les droits des citoyens. Cette implication me permet de révéler les aspirations et les besoins de tous ceux qui vivent dans un département à forte vocation rurale.

Pourquoi avez-vous souhaité être élue à la Région ?

Pour poursuivre mon engagement et plaider l’avenir et l’attractivité de nos territoires en agissant au plus près des besoins des citoyens. Ancrée localement et tournée vers l’Europe, la Région me paraît être l’échelon le plus pertinent pour conduire une politique nécessairement transversale dans de très nombreux domaines : les lycées, la formation professionnelle, l’apprentissage, la santé, l’innovation, la recherche, l’enseignement supérieur, le transport, le développement rural…Par ailleurs, au niveau européen, la Région est l’échelon institutionnel le plus familier.

L’Union Européenne a bâti toute sa politique sur la Région en lui consacrant son 2ème budget. Par ailleurs, la taille de la Région correspond bien aux réalités sociales et économiques pour favoriser les circuits courts (en 1er lieu pour l’alimentation), pour engager la relocalisation des modes de vie (proximité des services publics, création d’emplois verts et non délocalisables). De même, c’est l’échelon régional qui nous permettra d’accompagner la conversion des secteurs économiques en initiant une véritable politique de formation tout au long de la vie et en conditionnant les aides régionales à l’utilité sociale et environnementale.

Comment pensez-vous mener votre mandat?

Il s’agit de mon premier mandat électif et j’ai fait le choix d’un mandat unique pour le mener au mieux. L’enjeu est de taille et la complexité d’une collectivité territoriale comme notre Région suppose un engagement entier et sans faille. En ne cumulant pas plusieurs mandats, je peux me consacrer totalement à cette responsabilité qui m’a été confiée le 21 mars 2010. Le seul cumul que je m’autorise est mon activité professionnelle. Je suis convaincue que pour bien conduire cette fonction publique, il faut garder un métier qui permet d’être en prise avec la réalité du terrain. Certes, concilier les deux relève d’un défi d’autant qu’il n’existe pas de réel statut de l’élu, mais ce n’est pas insurmontable. Il s’agit de s’organiser et de faire des journées plus longues. C’est un choix assumé et bien exercer mon mandat sera ma priorité.

Quels sont vos responsabilités à la Région?

Je siège, à ma demande dans trois commissions thématiques :
« les affaires européennes et la coopération décentralisée » pour répondre à des appels à projets, pour construire de nouvelles solidarités inter-régionales et inter-pays, pour une Europe des Régions qui dépasse les conservatismes nationaux, pour accompagner l’ouverture européenne des jeunes, des entreprises, des experts …
« l’aménagement équilibré du territoire et services au public », enfin « l’éducation et la jeunesse ». Dans cette dernière commission, j’ai été élue seconde vice-présidente.
J’ai aussi l’honneur de siéger à la commission permanente : l’organe exécutif qui examine et se prononce sur les dossiers étudiés par les commissions thématiques.
Conclusion : du travail en perpective! Un travail d’équipe, dans une cohésion forte entre tous les élus d’Europe Ecologie.

Quelles sont vos priorités pour ce mandat?

• C’est l’impératif écologique et social qui guide mes choix politiques.

• Face au défi que nous pose le climat, il est indispensable d’engager une réorientation réelle des politiques. Dans ce contexte, mes priorités seront de :

• Favoriser la mixité dans les territoires

• Lutter contre l’étalement urbain

• Améliorer l’efficacité énergétique

• Réhabiliter les bâtiments pour les rendre accessibles aux personnes en situation d’ handicap

• Impulser la croissance des énergies renouvelables

• Développer massivement les transports collectifs

• Renforcer les liens Nord/Sud

• Favoriser une agriculture responsable intégrant la PAC 2013 (Politique Agricole Commune)

• Mettre en avant la qualité (de la vie, des produits) et non plus la quantité, la responsabilité et non plus le gaspillage, la solidarité et non plus l’inégalité, enfin la coopération et non plus la compétition

• Faire entendre dans le mandat régional la voix de toutes celles et ceux que je rencontre

• Développer autour de ces priorités une nouvelle culture de gouvernance