L’aéroport du Grand-Ouest est un projet destructeur, inutile et coûteux Destructeur car le projet d’aéroport du Grand-Ouest prévoit l’artificialisation de 2000 hectares de terres agricoles bocagères d’une biodiversité exceptionnelle, à l’heure où l’équivalent d’un département français moyen en terres agricoles disparaît tous les sept ans. Il met en péril une des dernières zones humides de la région et va à l’encontre de la Loi sur l’Eau.
Inutile car il n’existe aujourd’hui aucun problème de saturation ni de sécurité à l’aéroport actuel de Nantes Atlantique. Une alternative raisonnable est proposée pour la réorientation de la piste de l’aéroport actuel, supprimant le survol de Nantes et les nuisances sonores qu’il engendre. Une étude réalisée par un cabinet indépendant pour le compte du CEDPA (Collectifs d’Elus qui Doutent de la Pertinence de l’Aéroport de Notre Dame des Landes) remet en cause l’utilité publique du projet et son intérêt économique. Ce projet archaïque, débuté il y a 40 ans, table sur un avenir radieux du trafic aérien et du low-cost dans un contexte de pic du pétrole et de montée inéluctable de politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Coûteux car à un moment où le gouvernement a choisi de mettre en œuvre une politique d’austérité, il ne peut justifier de gaspiller des centaines de millions d’euros, voire plus, pour construire un aéroport dont l’utilité sociale n’est pas démontrée. Le financement sera assuré par un partenariat public-privé garantissant un retour sur investissement exorbitant à Vinci et sur lequel pèse déjà un soupçon de conflit d’intérêt : l’ancien préfet de Loire Atlantique de 2007 à 2009, qui pilotait localement le projet, travaille aujourd’hui à l’ASF, filiale de Vinci.
Enfin, on ne peut que dénoncer le passage en force, la violence et les expulsions contre les habitants de la ZAD qui maintiennent une vie riche en échanges et solidarité en développant de « petits projets utiles » : agroécologie, AMAP, circuits courts, monnaies locales, habitats groupés et écologiques, préservation des semences paysannes… La destruction – à deux semaines de la trêve hivernale – de logements habitables et habités et la répression policière sont inacceptables et injustifiables. Contre tous les grands projets inutiles, multiplions les petits projets utiles ! Rassemblons-nous à Notre-Dame des Landes le 17 novembre pour la réoccupation de la ZAD ! #NDDL #17N