A l’occasion de son départ de la Préfecture de Région, Dominique Bur faisait son bilan et se félicitait des avancées obtenues sur le dossier LGV le temps de sa fonction.
Son remplaçant Henri-Michel Comet n’a pas attendu longtemps pour s’en prendre aux collectivités qui ont décidé de ne pas financer le projet de LGV entre Tours et Bordeaux. Il menace que d’autres projets LGV deviennent prioritaires. Nous aimerions avoir plus de précisions. Quelles collectivités territoriales sont prêtes à accepter des tels partenariats publics-privés et une ingénierie financière scandaleuse telle qu’elle est proposée pour le projet LGV Sud Europe Atlantique ? L’histoire donne ici raison à Europe-Ecologie, qui depuis le début a toujours annoncé que ce projet ne pouvait être financé avec une telle mise à contribution des collectivités territoriales. Aujourd’hui, l’Etat qui a la pleine compétence sur le développement des grands projets structurants, tente de rendre responsables les collectivités territoriales de l’abandon probable de la LGV. Dans le même temps, la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet ne s’est toujours pas prononcée sur la demande de Vinci d’une rallonge de la facture de 60 million d’euros et la portant à plus de 8 milliards, ni sur la proposition de la Région Poitou-Charentes d’une avance remboursable.
Il est urgent que l’on envisage un projet réaliste, finançable et acceptable. Les élus Europe-Ecologie au Conseil Régional Midi-Pyrénées appellent l’ensemble des collectivités à se mobiliser pour le financement du réaménagement des lignes existantes, que ce soit entre Paris et Toulouse via Bordeaux ou par le PALITO.
François Simon pour le Groupe EELV