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La SAFER, un outil de régulation régionale

Europe Ecologie/Les Verts s’étaient engagés à mettre en œuvre une politique volontaire pour l’aide à l’installation qui passe par la gestion du foncier. Une délégation à l’installation a été obtenue (François Calvet) dont la priorité sera de se saisir de cette question. En Midi-Pyrénées, je me retrouve à siéger, en tant que titulaire représentant la Région, à la SAFER de Gascogne/Haut-Languedoc, avec des représentants des organisations syndicales agricoles, des commissaires du gouvernement, des membres du comité d’entreprise, des directeurs des services départementaux, des conseillers généraux… La SAFER est une société d’aménagement foncier et d’établissement rural issue des lois d’orientations des années 60, à qui le législateur a progressivement confié trois missions d’intérêt général : le développement de l’agriculture et de la forêt, le développement local et l’aménagement du territoire et plus récemment la protection de la nature et de l’ environnement.

C’est en qualité de représentante de la Région que j’ai été amenée à me déplacer à Lyon, avec les autres membres du conseil d’administration et les salariés de la SAFER Gascogne/Haut-Languedoc, soit une délégation de 40 personnes, pour participer au congrès national des SAFER des 2 et 3 décembre 2010, marqué par leur 50e anniversaire.

Ce congrès m’a permis de constater la légitimité de notre engagement en matière de sauvegarde des terres agricoles et des difficultés d’accès au foncier. En effet, la principale inquiétude de la profession agricole concerne la diminution des terres destinées à l’agriculture (d’après le président national des SAFER André Thévenot un département moyen tous les quatre ans disparaît à cet usage.) Cette baisse des terres agricoles a des conséquences sur la forte hausse de leur prix et donc sur le renouvellement des générations d’agriculteurs principalement « hors-cadre familial » c’est-à-dire sans reprise ou continuité de l’activité des parents. Autre interrogation, la baisse des subventions nationales pose un réel problème structurel sur le devenir des SAFER et donc sur la gestion foncière. L’occasion m’a été donnée aussi d’écouter les revendications de la Confédération Paysanne sur l’extension de la représentativité professionnelle des conseils d’administration et sur la transparence des SAFER tout en leur reconnaissant leur utilité comme outil de régulation.

L’enjeu de la terre est donc central et ne peut s’envisager sans une association professionnels/élus. Pour ma part, je suis déterminée à relayer la politique régionale au sein de cette instance afin d’asseoir une démarche partagée de meilleure régulation du devenir des espaces agricoles et garantir la transversalité de l’information.

Fatma Adda, Conseillère régionale

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