De plus en plus d’élus s’interrogent sur le bien fondé du projet.
Conformément à leurs positions les élus EE-LV ont voté contre la convention de financement Tours-Bordeaux car la seule solution pour que le TGV arrive plus rapidement à Toulouse est le réaménagement des lignes existantes. Ecologiquement irresponsable, trop coûteuse, mal financée l’option LGV est irréaliste. François Simon, en charge de ce dossier pour le groupe EE, a longuement exposé les motifs des écologistes.
Motifs financiers : A l’heure où l’Etat met à mal les collectivités par la réforme fiscale, on ne peut se permettre de plonger notre région dans un tel gouffre financier alors que le réaménagement permettrait sur le tronçon Bordeaux-Toulouse l’économie de quatre milliards d’euros avec un différentiel de temps minime.
Motifs éthiques et financiers: François Simon a alerté l’assemblée sur la malhonnêteté du Partenariat Public Privé. Vinci qui grâce aux garanties de l’Etat ne devrait seulement participer qu’à hauteur de 5% grace au contrat de relance 2009-2013 de l’Etat, mais jouira par contre d’une concession sur 50 ans avec des péages à chaque passage de train.
Motifs écologiques : le Vice-Président a également attiré l’attention des conseillers régionaux sur les problèmes d’aménagement du territoire, d’environnement et d’équité sociale, que soulève le projet de LGV. Il en a appellé à la responsabilité des élus, leur demandant de ne pas faire le choix de la LGV écologiquement, économiquement et socialement inacceptable.
Après l’intervention de François Simon, Sylvia Pinel (PRG) et Guilhem Serieys (FDG) ont annoncé l’abstention de leur groupe politique respectif. Seul le Groupe Parti Socialiste Républicain rejoint par la Droite (groupe Osons Midi-Pyrénées à l’exception de Jean-Claude LUCHE) et le Centre (groupe « Républicains et Territoire ») a voté pour la convention de financement. La convention a donc été votée avec 57 voix pour, 15 contre et 19 abstentions.
7 Vice-présidents sur 15 n’ont donc pas voté pour cette convention. La mobilisation initiée par les écologistes, pour le réaménagement de l’existant, gagne chaque jour un peu plus de terrain. Europe Ecologie maintiendra ce combat pour « construire ensemble l’avenir de Midi-Pyrénées ».
Janvier 2011
L’avenir de Midi-Pyrénées et de sa métropole s’inscrit dans un cadre européen. Et pour cela il faut faciliter les liens ferroviaires aussi bien avec Paris que Barcelone. Mais aujourd’hui le projet de nouvelles infrastructures doit s’inscrire dans la réalité d’aujourd’hui et le souci du futur. Les contraintes financières actuelles et le souci environnemental doivent être prioritaires. C’est pourquoi ,nous sommes favorables à l’aménagement des voies existantes pour permettre au TGV de relier plus rapidement Bordeaux et Toulouse, puis par la suite de rejoindre Narbonne. C’est pourquoi nous nous opposons au projet de nouvelles lignes LGV, extrêmement coûteuses, mettant en danger les finances des collectivités locales et ne respectant pas les contraintes écologiques.
- Europe Ecologie porte le débat au sujet des LGV et récuse toute manipulation
- Lettre d’information du 19 Janvier 2011 : LGV, positions et interventions des élu-e-s EE-LV
- Document d’information éditée par le Groupe EE-LV
Lettre aux associations contre la LGV
Nous avons communiqué aprés l’Assemblée plénière du 20 décembre 2010 un message à destination des associations qui se battent contre les nouvelles Lignes à Grande Vitesse. Nous tenons à vous expliquer ici le vote du groupe Europe-Ecologie au Conseil Régional Midi-Pyrénées en faveur du Budget Primitif 2011 qui ne renie en rien la position que nous tenons depuis le début. Nous vous invitons à lire l’intervention complète de François Simon qui synthétise parfaitement les arguments défendus et annonce même notre position future quant à la convention de financement, prochainement à l’ordre du jour. Il est utile de faire ici le bilan de nos interventions lors des différentes assemblées de notre institution.