En agriculture aussi, Nicolas Sarkozy préfère les riches
Par nicole rouaire le samedi 4 avril 2009, 09:25 - Lien permanent
La Confédération paysanne a exprimé de vives réactions ce 31 mars après l'annonce présidentielle relative aux aides à l'agriculture. Des réformes qui ne profiteront qu'aux plus riches...
Dans la précipitation la plus totale, Nicolas Sarkozy a fait hier soir des
annonces dont le but unique est de sauver les meubles et d'éviter une possible
scission à la FNSEA, réunie en Congrès à partir d'aujourd'hui à Poitiers. Il a
décidé de contenter les céréaliers d'Ile de France qui manifestaient mercredi
dernier à Paris.
La cohérence que l'on aurait pu trouver dans le Bilan de santé de la PAC (la
Confédération paysanne avait proposé un soutien aux 50 premiers ha de céréales)
vient de s'écrouler avec cette capitulation présidentielle en rase
campagne.
518 Millions d'euros restaient à redistribuer. Ils ne le seront pas ; ils
resteront chez ceux qui les avaient déjà. La répartition inéquitable des
soutiens reste entière, les plus gros soutiens restant attribués aux terres les
plus productives.
Pour calmer les céréaliers des « zones intermédiaires » (70
départements sur 90) grands perdants du bilan de santé de la PAC, Nicolas
Sarkozy a annoncé la « obilisation» de 170 millions d'euros qu'il compte
prendre chez tous les paysans, y compris ceux aux plus bas revenus : Les
pauvres peuvent bien aider les riches.
Simultanément Nicolas Sarkozy à annoncé de nouvelles mesures d'allègement
fiscal pour les agriculteurs les mieux lotis : un paradis fiscal pour les
régions riches !
Le soin mis à maintenir les privilèges anciens et à en créer de nouveaux
interpelle. On trouve 170 millions d'euros pour, in fine, soutenir les
agriculteurs les plus riches de France mais rien pour les producteurs de fruits
et légumes, les viticulteurs en déshérence, les apiculteurs au bord du gouffre
... ni pour soutenir les salariés des usines qui ferment.
Bagnolet, le 31 mars 2009