Les budgets dédiés à l'agriculture biologique ont été multipliés par trois entre 2004 et 2007, avec 600.000 € contre moins de 200.000€ avant. Les aides ont porté sur la certification, les repas bio en restauration collective, la création d’une plate-forme logistique régionale des produits biologiques pour organiser la filière. En 2007, deux appels à projets ont été lancés pour accompagner l’agriculture biologique et valoriser les filières de qualité.

Mais l’été 2007 a surtout vu l’arrivée d’une nouvelle Vice-Présidence à l’agriculture, la socialiste Elisabeth Thévenon-Durantin. Celle-ci a très tôt montré sa volonté de réviser les aides agricoles, en soutenant notamment l’agriculture biologique (les autres priorités du budget agricole régional sont l’emploi, la modernisation et la qualité). Le développement de l’agriculture biologique est d'ailleurs l’un des objectifs stratégiques de l’Agenda 21 régional voté en novembre.

Concrètement, la région soutient un Plan régional pour l'agriculture biologique 2008-2010 autour des orientations suivantes :
· un programme couvrant l’ensemble des maillons de la filière : production, transformation, distribution, et agissant à la fois sur l’offre et sur la demande
· une politique d'exemplarité et d'innovation
· une forte augmentation du budget : un doublement du budget entre 2008 et 2010 (soit au total une augmentation de 1M€ du budget de la bio entre 2005 et 2010)
· un partenariat avec les acteurs de l'agriculture biologique, l’État, les départements, l’échelon Massif Central
·un plan doté d’outils d’évaluation pour mesurer son impact à l’horizon 2010

L'ambition de faire de l'Auvergne la première région bio de France (promesse forte de la campagne de 2004) retrouve ainsi toute sa pertinence.

Sur les questions agricoles, lire ci-joint le programme des Verts (date de 2007)

Sur les questions d'agronomie et de modèle agricole, visionner l'interview de Claude Bourguignon, ancien chercheur de l'INRA, qui témoigne dans une courte vidéo de l'extrême appauvrissement des terres agricoles du fait des modes de production intensive en Europe ces 30 dernières années (extraits du film "ALERTE A BABYLONE", (Réal. Jean Druon), consultable en ligne sur www.dailymotion.com/video/x1ds9p_alerte : "Nous ne faisons plus de culture en Europe : nous ne faisons que la pathologie végétale. Nous essayons de maintenir vivantes des plantes qui ne demandent qu'à mourir tellement elles sont malades". "On met au moins 3 ou 4 pesticides sur le blé aujourd'hui pour éviter qu'il ne pourrisse avant qu'il n'arrive dans le silo. On n'en mettait pas un seul en 1950 en France" "La Hollande a déjà perdu 75% de toute sa flore après avoir intensifié son agriculture" "Il ne peut y avoir d'agriculture pérenne que si on est sur des sols vivants. Le sol abrite 80% de la biomasse vivante.On est en train de tuer tout ce qui est à la source de la vie"

Enfin, consultez les actes du colloque Quelles plantes pour des agricultures paysannes : les méthodes de sélections, des 6 et 7 décembre 2007 à Lempdes sur http://www.semencespaysannes.org/