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Pourquoi veut-on détruire l’ADEME ?
Les Verts ont suivi attentivement l’offensive virulente de la droite contre l’ADEME, mais comme ils ont de la mémoire, ils savent que ce n’est pas la première fois. En 1982 était fondée l’AFME (Agence française pour la maîtrise de l’énergie), ancêtre de l’ADEME. Quand la droite revient au pouvoir en 1986, elle se saisit du prétexte du contre-choc pétrolier, pour commencer à détruire systématiquement cet organisme. En 1987, l’AFME subira un sévère plan social qui fera partir le tiers du personnel et le budget, qui avait atteint deux milliards et demi en 1984 dont les 3/4 pour l’aide à l’investissement et à l’innovation, atteindra à peine 600 millions de francs en 1988. La France n’a plus de politique d’économie d’énergie, ni de soutien aux énergies renouvelables, et la consommation d’énergie repart à la hausse.
Il faudra attendre 1991 pour que se crée l’ADEME qui rassemble les préoccupations d’énergie, de déchets et de qualité de l’air et les organismes correspondants. Il faudra bien trois ans pour que la structure commence à être opérationnelle. La loi sur les déchetsva faire monter en puissance l’ADEME, mais la maîtrise des consommations d’énergie et les énergies renouvelables restent les parents pauvres de cette agence. A l’heure où la France croule sous l’énergie nucléaire, il est hors de question de "chasser le gaspi". Il faudra attendre l’arrivée de la gauche et des Verts au pouvoir pour que cette agence recommence à s’occuper sérieusement d’énergie à la mesure des enjeux et des engagements internationaux.
Après l’annonce par le Gouvernement d’un plan de lutte contre le changement climatique et d’un plan d’économie d’énergie, tous deux destinés à permettre à la France de tenir ses engagements sur l’émission des gaz à effet de serre, les Verts s’opposeront à toute tentative pour détruire l’un des instruments essentiels à la mise en uvre de cette politique.
Mais les Verts sont pour une transparence toujours accrue. Ils se félicitent donc de la décision du Gouvernement de rendre publique l’intégralité du rapport de l’inspection des finances. Ceci permettra à chacun de se faire sa propre opinion à partir de documents originaux, et non d’extraits isolés de leur contexte. Ils profitent de cette occasion pour demander que, à l’avenir, tous les rapports de l’inspection des finances soient systématiquement rendus publics. Enfin, ils appuient la demande d’enquête parlementaire, si l’Assemblée nationale considère qu’elle reste nécessaire après la publication du rapport.
Les Verts
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