Newsletter d’EELV Nord Pas de Calais du 12 février 2014

L’édito des secrétaires régionaux

Manif pour tous, rumeurs sur la « théorie du genre », report de la loi sur la famille… : le débat de société se transforme-t-il en piège politique ? Cela marque-t-il un double tournant dans le quinquennat de François Hollande : celui de la fin des réformes sociétales et la priorité donnée aux mesures économiques uniquement basées sur un retour hypothétique de la croissance pour les trois ans qui viennent ?

Les écologistes ne peuvent s’en contenter et veulent sortir de cette vision nataliste et traditionnelle de la famille qui est la marque des politiques publiques actuelles. Il faut prendre en compte les transformations de la famille : explosion du nombre des familles monoparentales (2,2 millions de personnes vivent dans une famille composée d’un adulte avec un ou plusieurs enfants), multiplication des familles homoparentales ou à parentalité multiples (familles recomposées)…

En attendant des réformes nationales de la politique familiale française sur le quotient familial, la réforme du congé parental, la sécurisation des liens familiaux (droits des beaux parents…)…, les écologistes, dans le cadre des municipales, ont des propositions à faire. Prenons par exemple le développement de solutions de gardes collectives pour les très jeunes enfants dans le cadre de l’économie sociale et solidaire, le renforcement de dispositifs d’aide à la parentalité, la mise en place d’activités périscolaires et extrascolaires articulées autour de projets éducatifs territoriaux favorisant la coéducation parents – enseignants – élus…

Ces quelques pistes dessinent ce que serait une politique familiale locale résolument écologiste qui réponde à nos valeurs que sont la justice sociale, l’égalité et l’autonomie.

Sylviane Dupont, Marc Boulnois


AGENDA

 

  • Le 14 février : Atelier citoyen à Loos : un habitatécologique et économe à 19h, théâtre du square, square Jean Monnet, en présence de Jean-Luc Munro, tête de liste EELV, Emmanuel Cau, VP du Conseil régional en charge de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement et de Karima Delli, tête de liste sur le territoire Nord Ouest aux élections Européennes.
  • le 19 février : un-e maire écologiste pour quoi faire ? à 19h Espace Dufour – 177 rue du Général de Gaulle à La Madeleine en présence de Marc Boulnois, maire écologiste de Norrent-Fontes (Pas de Calais) et d’Eric Quiquet, adjoint à la Mairie de Lille, Président LMCU en charge des transports.
  • le 20 février : les associations de la MRES questionnent 4 candidat-es aux municipales de Lille (dont Lise Daleux), à la MRES, à 19h.
  • le 21février : Présentation de l’état du mal logement par la fondation Abbé Pierre, en présence de Slimane Tir. De 09h à 13h, à l’université Lille 2, place Déliot, Lille. Inscription obligatoire.
  • le 22 février : Départ en bus pour Nantes pour manifester contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Départ dans la nuit du 21 au 22 février à Lille, passage à Arras et Amiens. Bus co-organisé par EELV NPDC et la Confédération Paysanne.

 


Les contrats alimentaires territoriaux

 

Le saviez-vous ?

Il y a un mois, dans le cadre de l’examen du projet de Loi pour l’Avenir de l’Agriculture, l’alimentation et la forêt, l’amendement 835, proposé par les députés eelv a été adopté.

De quoi s’agit-il ?

L’amendement permet d’inscrire dans le marbre un nouvel outil : le contrat alimentaire territorial.

Cela donne un cadre légal à une démarche partenariale entre l’État, les acteurs économiques et sanitaires, les collectivités et les consommateurs pour répondre aux enjeux d’un territoire à partir de la question de l’alimentation.

D’où leur viennent ces idées d’amendement ?

Les députés et leurs assistants font des auditions d’experts, de représentants de chambre, de syndicats, des lobbys industriels…, ils viennent dans les régions, sur le terrain… ils échangent avec les élus régionaux qui participent aux travaux thématiques de l’ARF (l’association des régions de France), ils viennent à la rencontre des initiatives locales…

C’est ainsi que les actions menées par Jean-Louis Robillard, Vice Président à l’alimentation, la régionalisation de l’agriculture et la ruralité de notre région ont été une source d’inspiration.

Dans le cadre du grand chantier de la Transformation Écologique et Sociale de la Région, il copilote avec Myriam Cau -Vice Présidente développement durable, démocratie participative, évaluation- une des 9 opérations de développement (OD) intitulée « Gouvernance Alimentaire ».

Cette OD expérimente des Contrats d’Agriculture et d’Alimentation Périurbaine d’Agglomération, dits CAAP’Agglo, dans 3 agglomérations (Artois Com, Douaisis agglo, LMCU).

Le CAAP’Agglo est un contrat de territoire entre la Région Nord-Pas de Calais et les agglomérations mobilisées sur la thématique : Demain, nourrir la ville !

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De la réforme de la formation professionnelle

Par Virginie Drapier, conseillère régionale, vice-présidente de la commission Formation permanente

 

Comment se repérer dans le jargon de la Form Pro? C’est quoi le CPF qui remplacera le DIF? Que pense le groupe de travail de l’ARF sur la formation professionnelle? Quel impact sur le budget du PRF?

Actuellement, il est question de la réforme de la Formation Professionnelle.

La formation professionnelle (FP) concerne toutes personnes de plus de 16 ans sortant du système de scolaire (autrement dit la formation initiale). Elle est peut être un des leviers de la Transition écologique de notre société. Pour les écologistes, elle est un levier d’émancipation, elle est un droit tout au long de la vie et pas simplement un outil d’adaptation de la main d’œuvre au marché du travail.

La loi sur la Formation Professionnelle est passée en première lecture à l’Assemblée Nationale le 5 février, elle sera débattue au Sénat les 18, 19 et 20 février.

Des élus EELV, Vice président sur la FP, ont participé au groupe de travail de l’Association des Régions de France. Ils ont pu apporté leur point de vue lors d’une rencontre préparatoire aux amendements sur cette loi avec députés, sénateurs, assistants parlementaires, élus régionaux EELV et militants de la commission Éducation Enfance Formation.

Cette loi émane en partie de l’Accord National Interprofessionnel ANI. Elle reprend le nouveau droit CPF Compte Personnel à la Formation qui remplace positivement (mais pas encore assez pour les écologistes) le DIF Droit Individuel à la Formation. Le CPF sera applicable à compter du 1er janvier 2015, d’ici là il faudra attendre les multiples décrets d’application.

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Actu des groupes locaux

De la ligne ferroviaire Dunkerque – Adinkerque/La Panne

: De l’écologie au quotidien, l’Europe par la preuve

 

Au cours du mois de Janvier, nous avons été interpellés par une association de cheminots flamands belges de la volonté d’Infrabel – gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge – de démonter une partie des voies ferrées entre la frontière et la gare d’Adinkerque-La Panne.

Si cette décision venait à être mise en œuvre, ce démantèlement remettrait en cause tout projet de remise en place du fonctionnement de la ligne entre Dunkerque et la Belgique sur la totalité dans son trajet que ce soit pour du transport de voyageurs ou de marchandises.

Alors que la ligne ferroviaire entre Calais et Dunkerque va être réouverte après une complète rénovation à la circulation à l’automne prochain, le chaînon manquant sur le littoral demeure donc actuellement la liaison avec la Belgique.

Les associations belge et française d’usagers se sont exprimés de concert sur ce dossier fustigeant l’attitude d’Infrabel et soulignant notamment que « Dans une Europe unie il est absurde que les trains s’arrêtent devant la frontière. »

De surcroît, une fermeture définitive de cet axe ferroviaire serait en pleine contradiction avec les engagements pris de part et d’autre de la frontière de penser une mobilité axée notamment sur les transports ferroviaires le long de la côte .

Le groupe Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime s’est exprimé en conséquence surle devenir de la ligne Dunkerque – Adinkerque/La Panne en se basant sur les engagements récents des collectivités locales où les élus écologistes ont des responsabilités.

Ainsi, en 2013 avec le soutien d’Europe Ecologie Les Verts, le conseil régional Nord-Pas de Calais s’est positionné via le schéma régional des transports et des mobilités adopté le 26 septembre et la communauté urbaine via Projet délibération cadre mobilité entérinée le 17 octobre.

Depuis lors, nous avons tenu une réunion samedi 25 Janvier à Dunkerque avec des interlocuteurs belges associatifs mais comptant plusieurs élus flamands dont Herman Lodewyckx, un des quatre députés provinciaux Groen en Flandre occidentale.

D’ailleurs, ce dernier a, avec Wouter de Vriendt député au parlement fédéral, apporté son soutien au dossier montrant s’il en était besoin que le transport ferroviaire constitue l’écologie au quotidien et plus encore l’acte concret de l’Europe par la preuve.

Post-scriptum : la réunion du 25 Janvier a fait l’objet d’un article de la Voix du Nord ainsi que d’un reportage de la télévision flamande (à partir de la 9 mn 20).

Paulo-Serge Lopes
Porte Parole d’Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime
Conseiller régional Nord-Pas de Calais

 


Actu des groupes locaux

Ateliers Citoyens « Réinventons la démocratie »

 

L’atelier, c’est le vendredi 14 février 2014 de 18h00 à 19h30, au Centre d’Animation du Nouveau Monde, rue Samsoen à Hazebrouck

Le 1er Janvier 2014 naissait la Communauté de Commune Flandre Intérieure !

Dans le même temps sous l’impulsion du Groupe Europe Écologie les Verts Flandre Intérieure et de ses Coopérateurs, naissait le Collectif Citoyen de Flandre Intérieure.

Notre cri « citoyens, citoyennes mêlons nous de nos affaires, réinventons la démocratie participative».

Nous ne voulons pas nous contenter de donner les clés de notre territoire à quelques élu(e)s multifonctions. La légitimité en démocratie, cela suppose que les citoyens aient leur mot à dire et pas que des factures à régler.

Nous n’avons pas la volonté de donner des leçons à qui que ce soit, nos thèmes et modes d’actions pourront évoluer au fil du temps, mais nous entendons être force d’échange et de proposition.

Bref nous voulons contribuer à défendre l’intérêt collectif.

Ces ateliers citoyens dont nous inaugurons aujourd’hui le premier, ont pour vocation de :

  • Lancer des débats et de développer des propositions sur les sujets qui nous semblent importants : social, écologie, démocratie, économie … avec des élus, citoyens et décideurs locaux
  • Permettre d’agir en toute confiance avec une connaissance partagée en faveur de notre avenir et celui de notre territoire.

Ce collectif vise aussi à permettre les changements nécessaires qui feront de nous et de nos élus des citoyen(ne)s mieux informé (e)s, avisé(e)s réellement représentatifs et de véritables acteurs responsables de la vie de notre territoire.

Avec ce premier Atelier sur le thème de : « l’éthique en politique locale », nous inaugurons un nouveau cycle.

Notre volonté, contribuer à faire vivre une démocratie réellement participative dans notre territoire.

Par le groupe local EELV en Flandre


La candidate de la semaine

Hélène Flautre, née en 1958, est une femme politique française, actuellement députée européenne (EELV) élue de la région Nord-Ouest et tête de liste EELV-PS pour les élections municipales à Arras.

HFlautre

Un engagement pour l’écologie politique….

Ingénieure de formation et professeur de mathématiques pendant plus de dix ans, je marque mon engagement pour l’écologie en adhérant en 1989 chez les Verts. A cette époque on ne parlait pas encore de transition écologique, mais il était manifeste que le productivisme détruisait le potentiel humain et naturel avec la même voracité. C’est en 1992 que je rejoins le cabinet de Marie-Christine Blandin, présidente du Conseil Régional Nord Pas de Calais. Nous avons pendant 6 ans posé les premiers sillons de la transformation écologique et sociale dans le Nord Pas de Calais et développer l’écologie des solutions : pour créer des emplois de qualité, non délocalisables, répartis sur les territoires et au service de l’intérêt général, dans les transports comme dans l’agriculture, les énergies renouvelables, la restauration des milieux, avec par exemple le premier lycée HQE, le premier comité d’usagers TER, les plans biodiversité et santé/environnement…

de Bruxelles…

Européenne convaincue, j’ai choisi dès 1999 de me battre pour un projet européen qui porte les valeurs de l’écologie politique au cours de trois mandats successifs. La force des écologistes au Parlement européen est de s’investir pleinement dans l’institution, d’en ouvrir et repousser toujours les murs à la société civile et aux thèmes moins conventionnels. Notre groupe, bien que quatrième en nombre, est le plus uni et le plus cohérent de tous, il a une place charnière lors des votes ce qui a pu s’avérer décisif. En présidant la Sous-commission des droits de l’Homme pendant 5 ans puis aujourd’hui la délégation UE-Turquie, j’ai placé les droits de l’homme et l’état de droit, cette grande espérance européenne, au cœur de mes responsabilités et de mes priorités. Que ce soit en soutenant la société civile des pays de la Méditerranée dans leur combat contre les dictatures alors en place, ou encore en défendant la protection des droits pourtant fondamentaux des plus vulnérables, notamment les migrants. Il s’agit pour moi de dépasser la logique des doubles standards et de l’indignation sélective. D’ailleurs, j’ai été rapporteure sur le programme liberticide de détention secrète et de torture mis en place par la CIA en Europe après le 11 septembre. J’ai constitué, sur cette affaire ultra sensible et polémique, une majorité du Parlement européen afin que l’UE fasse un pas vers la vérité et la justice malgré le déni des États membres.

à Arras….

J’ai des liens affectifs profonds avec Arras, mon père y a grandi, j’y vis et mes filles y sont nées. Mon engagement pour l’écologie et mon parcours politique ont commencé à Arras. C’est en 1989 à l’âge de 31 ans que j’ai été élue pour la première fois au conseil municipal d’Arras, j’en étais la première conseillère écologiste. D’Europe je vois grandir des villes durables celles qui créent chaque jour de nouveaux modes de vie et en regard Arras ne me semble pas sortie du XXième siècle. J’ai envie qu’Arras s’inscrive dans cette nouvelle histoire urbaine. C’est le sens de notre projet municipal. Je suis heureuse de pouvoir le défendre au nom de la gauche et des écologistes.

 



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