Retour sur notre stammtisch du 15 mai.
Ce fut une soirée enrichissante autour de l’emploi et des conditions de travail aujourd’hui dans les entreprises. Nous avons commencé par une intervention sur les effets de la mondialisation sur l’organisation de l’entreprise, notamment la réduction des droits des salariés. Contre les licenciements boursiers, nous voulons donner un plus grand rôle aux salariés dans l’entreprise avec la moitié des sièges en conseil d’administration, et réformer la loi pour renforcer le contrôle des juges sur les motifs de licenciement.
Il est important de retrouver une entreprise de « parties prenantes » qui associe toutes les personnes intéressées et n’est pas uniquement soumise au bon vouloir des actionnaires. C’est notamment ce que proposent les structures de l’économie sociale et solidaire. Ces dernières sont aussi un fort vecteur d’insertion pour les publics en difficulté ou les personnes les plus loin de l’emploi tout en s’investissant dans des activités d’intérêt général. C’est un pan primordial de notre économie que les écologistes entendent promouvoir.
Nous sommes finalement revenus sur la définition du travail, les différents modes d’activité, à différents temps de la vie. L’idée de la prise en compte des temps de bénévolat, de formation, de congés parentaux pour permettre une protection minimale en accord avec les parcours de vie était largement partagée. Le revenu minimal d’existence que souhaitent les écologistes va dans ce sens.
Quelque unes de nos proposition pour l’emploi et la représentation des salariés :
- Un pacte pour les PME : le soutien public à l’innovation écologique se concentrera sur les PME qui auront un accès prioritaire aux marchés publics.
- Un engagement national pour l’Économie sociale et solidaire (par exemple des fonds régionaux éthiques).
- Pour accompagner les salariés, chacun aura droit à 8 années de formation tout au long de la vie.
- Réserver 50% des sièges des conseils d’administration aux représentants des salariés
- Créer un droit de préemption pour les salariés qui souhaient reprendre leur entreprise
- Réactiver le droit d’expression des salariés
- Améliorer l’encadrement des stages par le code du travail, donner une protection sociale et un salaire de 50% du SMIC aux stagiaires
- Créer un service public de la santé au travail : pour que le suivi des salariés ne soit pas une marchandise !
- Mettre en place une évaluation annuelle des risques psycho-sociaux dans l’entreprise
- Donner aux représentants des salariés un droit d’opposition aux mesures ayant un impact négatif sur la santé au travail