20 Minutes, le 4 juillet 2011
Mauvaises ondes autour du projet d’implantation d’une antenne relais de téléphonie mobile à Lardenne. Les riverains ont déposé à la mairie une pétition comptant 500 signatures contre l’arrivée du pylône de l’opérateur Bouygues sur le terrain de l’entreprise Amouroux, chemin de Ramelet- Moundi. Une lettre a aussi été envoyée le 27 juin à Pierre Cohen. Craignant pour leur santé, ils refusent que cette antenne trône au milieu des nombreuses habitations.
Une charte sur les antennes relais en cours
« Nous ne sommes pas opposés à cette installation mais nous voulons un emplacement plus approprié, explique Ludovic Gaillard, porte-parole du collectif anti-antenne relais de Lardenne, dont le jardin est à deux mètres de la future antenne. On pourrait la mettre sur les bords de la rocade ou dans une zone moins densifiée que notre quartier ». Laetitia Justin, sa compagne, s’inquiète de l’impact des ondes sur leurs deux enfants. « Les dernières études de l’Organisation mondiale de la Santé montrent que l’usage du téléphone portable peut être cancérigène pour l’homme, souligne-t-elle. Alors je ne peux que m’inquiéter du danger des ondes électromagnétiques sur mes enfants. Il faut appliquer le principe de précaution ».
L’opérateur de téléphonie Bouygues Télécom indique que « ce projet est actuellement à l’étude mais qu’aucune déclaration préalable n’a été déposée à la mairie de Toulouse ». Le service environnement de la ville a d’ores et déjà émis un avis défavorable pour cette implantation. Régis Godec, élu Europe-Ecologie du secteur, doit recevoir un groupe de riverains demain. « Nous voulons que l’opérateur crée des conditions de dialogue avec les habitants car nous ne pouvons interdire une antenne sur un terrain privé, confie-t-il. L’idéal serait de mutualiser les antennes des opérateurs ». La municipalité travaille actuellement à l’élaboration d’une charte sur les antennes-relais. Elle associe riverains, opérateurs et mairie. Tous ont rendez-vous en septembre autour d’une table pour faire avancer ce dossier.
Julie Rimbert