Je regrette profondément que les élus du Front de Gauche, du Parti Socialiste et des Radicaux aient refusé cet après-midi, à l’occasion du conseil de communauté du Grand Toulouse, de ratifier un voeu présenté par le groupe Europe Ecologie-Les Verts pour réclamer le respect des mesures européennes dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Par leur attitude ces élus ont désavoué leurs représentants au Parlement Européen qui ont voté en 2008 le « Paquet Climat Energie ». Parmi les mesures programmées figurait notamment l’intégration du transport aérien dans le système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE) en 2012, après des années d’exonération. Le voeu déposé par les élus écologistes réclamait que la collectivité qui votait le jour même son Plan Climat Energie Territorial, se positionne pour la mise en application intégrale des mesures préconisées par l’Europe qui sont contestées par les compagnies aériennes et par Airbus.
Je déplore cette différence de positionnement entre le moment du vote de la feuille de route sur le climat et la mise en application concrète des mesures préconisées.
En fin de matinée, en votant à l’unanimité le Plan Climat Energie, l’ensemble des élus communautaires reconnaissait la nécessité de lutter activement contre le changement climatique pour préserver le dynamisme économique de notre agglomération. En début d’après-midi, ils participaient au détricotage des mesures préconisées à l’échelle européenne…
Alors que par ailleurs de plus en plus de spécialistes nous avertissent de l’urgence à prendre en compte le pic de production de pétrole, je reste persuadé que la filière aéronautique doit entamer sa mutation. Les recettes perçues par le SQECE pourraient être affectées à la recherche pour trouver des réponses à ces problèmes et assurer la pérennité des emplois dans la filière aéronautique.
Régis Godec