Plus qu’une victoire de la droite, il faut voir dans les résultats de dimanche une défaite du Parti socialiste. Habitué à des scores toujours audessus de la moyenne nationale, le PS comptabilise sur Toulouse seulement 16,96 %’ des voix, contre 32,47 % il y a cinq ans. La liste menée par Kader Arif a perdu une partie de son éleçtorat au profit d’Eu rope Ecologie et de son leader aveyron nais, José Bové. « C’est une défaite politique, électorale et collective qu’il faut assumer, a reconnu le député so cialiste sortant. Ce qu’il faut, c’est éviter les règlements de compte, éviter de chercher des boucs émissaires. »
Pression des écologistes
De son côté, l’ancien porte parole de la Confédération paysanne totalise 22,05 % des suffrages toulousains. « C’est une dynamique de progression, pas un phé nomène qui vient de naître », souligne Régis Godec, adjoint au maire à Tou louse, présent sur la liste de Bové. « En 2004, Gérard Onesta avait fait 14,4 %. En 2008, les candidats Verts auxcantonales ont réuni 16 % des voix. Aujourd’hui, les formations de gauche doivent se poser des questions et arrêter de nous consi dérer comme un petit parti », ajoute Régis Godec. Une allusion non dissimu lée aux futures élections régionales pour lesquelles les représentants du mouve ment écologiste n’ont pas l’intention de se contenter d’un « strapontin ». Mais au delà des futurs scrutins, ils voient dans ces résultats un moyen supplé mentaire de peser sur les décisions locales. « Ce qui nous intéresse, c’est de mettre plus de développement dura ble dans la politique municipale », pour suit l’élu chargé des écoquartiers. Et lors des arbitrages budgétaires, il ne devrait pas manquer de le rappeler. José Bové peut être satisfait. A Toulouse, sa liste a remporté 22,05 % des voix.
Béatrice Colin