20 Minutes 2 juin 2010
Urbanisme Près de 3 000 logements vont être construits dans le premier écoquartier de la ville
Exit la friche industrielle murée, place au premier quartier vert de la Ville rose. Après deux ans d’études et de concertation, l’équipe municipale vient de dégainer une version remaniée dela Cartoucherie. Quelque3 000 logements sont programmés sur cette zone de33 hectaresde la rive gauche dela Garonne. Lespremiers seront livrés dès 2013 du côté de l’hôpital Purpan, les derniers à l’horizon de 12 à 15 ans. La modification la plus visible du projet concerne l’enfilade d’immeubles le long de l’avenue de Grande-Bretagne. L’ensemble compact et uniforme de dix étages, un temps imaginé, laisse la place à des bâtiments dont les hauteurs varient. Les plus hauts atteignent quinze étages.
Stationnement « en périphérie »
Et, bien que très dense, le secteur sera aussi assez bucolique. Un corridor vert est prévu pour permettre aux eaux pluviales de rejoindre la nappe phréatique, ou d’être stockées pour servir à l’arrosage des espaces verts. Les bâtiments du premier véritable écoquartier toulousain seront aussi orientés de façon à bénéficier au maximum des apports solaires et des normes drastique de performance énergétique seront imposées.
Surtout, la voiture sera priée de se faire discrète. « Dans cette zone qui sera desservie par le tramway nous faisons le pari d’une baisse de la motorisation des ménages », annonce Régis Godec (Verts), l’adjoint chargé des écoquartiers. Ce qui se traduit par un quota d’une seule place de stationnement par logement construit, la moitié de ces emplacements se situant dans des parkings en lisière du quartier. Ce pan le plus novateur du dossier est aussi celui qui inquiète le plus les riverains. « Le projet est très beau. Mais cette histoire de stationnement chiffonne tout le monde », explique un commerçant de Casselardit. Pour lui, il est évident que personne ne fera300 mètres à pied chargé de courses pour le plaisir d’utiliser les parcs de stationnement dédiés. « Ils viendront se garer dans nos rues et devant nos commerces. L’écologie d’accord, mais même en imaginant que tout le monde achète des voitures électriques, elles ne seront pas pliables ! », ajoute ce voisin remonté. « Les constructions seront progressives et nous les accompagneront d’un plan de stationnement dynamique pour éviter ce reflux de voitures », répond Régis Godec. Les rues de Casselardit passeront au système de stationnement résidant déjà testé dans l’hypercentre.
Hélène Ménal