Je remercie évidemment les 19 979 électeurs qui m’ont fait confiance pour porter au sein de l’assemblée la voie d’une alternative qui ouvre les portes d’une société plus juste, de plus grande proximité pour tout un chacun, qui reconstruit de l’emploi et du lien social, bref pour une société d’avenir qui fait une place pour chacun et une place pour tous. Cette alternative  passe par la mise en Å“uvre des propositions de François Hollande, et aussi par la présence d’une majorité composée d’une diversité des forces de gauche et écologistes qui sauront être forces de proposition pour une transformation sociale et écologiste d’une société en pleine mutation.
Je me félicite du fond du cÅ“ur, que le pays ait décidé, dimanche de faire confiance à ces forces progressistes en leur donnant une large majorité. Nous sommes dans un temps ou notre société à besoin d’une démocratie apaisée, d’espoir et de propositions constructives qui ne mettent jamais l’homme de côté. C’est bien ce projet qui a été validé dimanche et c’est une vraie chance pour le pays dans un contexte difficile.
Evidemment on regrette qu’en Haute-Marne, le choix ait été fait de reconduire des politiques qui incarnent la politique de droite conservatrice et sarkosyste, quand notre territoire aurait eu besoin d’élus capables d’être force de propositions au sein d’une majorité pour nous permettre de profiter pleinement de la dynamique nationale sur laquelle nous comptons. Luc Chatel a été élu dimanche dernier, et comme je l’ai dit dimanche soir, j’espère qu’il saura tenir sa parole de député de rassemblement qu’il a promis d’être, et surtout qu’il saura tourner le dos à la mauvaise parenthèse du sarkosysme qu’à connu notre pays.
Nous l’avons dit et redit tout au long de la campagne, notre département, fragilisé par sa faible population qui diminue toujours, a été largement victime de la  politique libérale, qui mise d’abord sur les plus forts, sans corriger les déséquilibres en faveur des plus fragiles. Mais notre territoire, rural, est aussi riche de nombreux atouts dans une société qui devra forcément bouger dans son aménagement et miser sur tous ses espaces et redonner une place à part entière à ses territoires ruraux. Demain, face au crise énergétique, face à l’enjeu de redressement productif, face aux mutations économiques, le pays aura besoin d’espace, de proximité, de circuits courts, etc… et nous avons dans cette perspective toute notre place à jouer. C’est cette place, qui mise sur l’équité territoriale, sur la justice sociale, sur une démocratie apaisée, sur une économie qui sait faire de la proximité et de l’écologie un atout,  que je continuerai de défendre  pour notre territoire dans mes fonctions de Vice Présidente du conseil régional, comme dans mon militantisme politique.
Un mot encore pour remercier tous ceux qui se sont fortement mobilisés dans cette campagne, et sur qui nous devrons compter pour poursuivre la dynamique de la gauche rassemblée et porteuse d’espoir dans ce département. Travailler dans une telle dynamique, avec un vrai collectif a été, un enrichissement très important et une motivation permanente. Nous n’avons rien à regretter et l’efficience entre moyens disponibles et mobilisation a été optimale.  Il nous faudra savoir capitaliser tout cela, chacun là d’où nous sommes, mais aussi en continuant un travail ensemble, pour que demain tous vos efforts ne soient pas perdus et contribuent dans d’autres batailles à faire entre un peu plus de justice, de proximité, d’écoute, dans la vie de chacun de nos concitoyens et en particulier des plus faibles pour que chacun ait le sentiment d’avoir une place dans cette société, sur notre territoire, et que traduisions en acte le fait d’incarner l’avenir de notre territoire, de notre pays.
Enfin, dernier mot pour dire que je regrette profondément une fin de campagne tendue, qui a conduit non seulement à de l’agressivité verbale à plusieurs reprises mais aussi à un fait d’agressivité physique inadmissible devant lequel je tiens à exprimer mon effroi. La politique doit être le temps du débat d’idées, et on ne peut absolument pas ne pas dénoncer à quel point celui-ci à parfois du mal à être accepté, et à quel point l’expression d’une divergence politique peut générer de la violence, de l’intolérance mais aussi de la lâcheté.
Notre société est devant des défis difficiles, dont elle ne se sortira que par le courage, que par la démocratie, que par sa capacité à ouvrir des voies alternatives. Souvenons-nous-en.
Patricia Andriot