25 avril 2012
10 et 17 juin 2012 : l’écologie, en léger différé.
Tout d’abord un grand Merci à Eva Joly d’avoir su porter avec tant d’humilité, de sincérité et de courage les espoirs de tous ceux qui font de l’écologie l’horizon commun.
L’espoir reste intact même si la déception est palpable. L’écologie a toujours été un combat, elle n’a jamais avancé par le jeu spontané des institutions politiques. Alors, nous allons continuer à nous battre, continuer à convaincre, continuer à agir, car nous n’avons pas le choix, si nous ne nous occupons pas d’écologie, elle s’occupera de nous.
La crise actuelle a, nous le savons, une dimension éminemment écologique et la société tout en entière témoigne au quotidien d’une vraie sensibilité à l’écologie. Les citoyens sont de plus en plus exigeants sur la qualité de leur environnement et de ce qu’ils consomment, ils s’inquiètent des produits chimiques sur leur santé, des plantes transgéniques, des gaz de schiste, des déchets nucléaires, des changements climatiques, et dans le même temps, des entreprises privées, des individus innovent et anticipent les changements nécessaires vers une société plus respectueuse de l’environnement.
Mais ces forces vives en marche sont comme impensées par le politique, oubliées, sacrifiées. Comme s’il y avait un léger différé dans la transmission de l’exigence environnementale, différé que l’on retrouve à tous les degrés de fonctionnement de notre système politique, qui explique ainsi l’émergence d’expressions nouvelles de la colère comme le vote FN massif ou encore, les manifestations des indignés. Le Conseil d’Etat le soulignait en janvier 2012 lors d’un colloque, jamais l’écart n’a été aussi grand entre les aspirations des concitoyens et les décisions prises par les acteurs de l’aménagement du territoire.
La présidence nouvelle probablement incarnée par François Hollande et soutenue par une majorité plurielle parmi laquelle les écologistes prendront toute leur part, devra ouvrir une ère nouvelle, celle de la démocratie rénovée et de la confiance retrouvée dans les institutions pour une société apaisée et protégée. Cette ère passera nécessairement par la transition écologique.
Les 10 et 17 juin, donnez à l’écologie toute sa place pour construire une majorité nouvelle capable de sortir notre pays de la crise, votez pour un candidat d’Europe Ecologie-Les –Verts.
Nadine CORTIAL