Soirée-Débat du 30 mai en présence de Pascal Durand porte-parole d’Eelv : Santé et environnement.

Si nous avons choisi de faire campagne sur ce thème c’est que cette question innerve toutes les problématiques qui sont au cœur du programme d’Eelv  baptisé «  Mieux Vivre ».

S’interroger sur le lien entre santé et environnement, c’est envisager la protection de l’environnement et de l’Homme, c’est interroger la politique de santé actuelle , la placer au service de l’homme et non des lobbies et de la finance, c’est reconsidérer le système éducatif et la place de la prévention en matière de santé, c’est revoir le fonctionnement de notre démocratie et poser le problème des conflits d’intérêts, de la place du citoyens dans les agences de sécurité sanitaire.

L’OMS estime que 24% des maladies dans le monde et 23% des décès sont imputables à des facteurs environnementaux. 7 millions de Français souffrent d’une affection chronique qui représentent  60% des dépenses de santé. : allergies, asthme, obésité, maladies cardio-vasculaires, maladies neuro dégénératives comme maladie de Parkinson aujourd’hui reconnue comme maladie professionnelle liée aux pesticides… Les cancers ont été multipliés par deux en trente ans ( lymphomes ont augmenté de 62% en 20 ans, tumeurs du cerveau de 40%, seins et prostates sont en recrudescence).Seuls 45% d’entre eux sont imputables au vieillissement de la population et à son augmentation.  Les problèmes de fertilité des couples sont en augmentation. Ces pathologies interrogent notre mode de vie, nos conditions de travail et l’environnement dans lequel nous évoluons.

Certes ces maladies sont essentiellement dues aux rejets anciens dans l’eau, l’air, la terre, de substances aujourd’hui interdites comme l’atrazine, correspondant au pic de pollution des Trente Glorieuses. Pour autant le mal n’est pas derrière nous. Les substances  anciennes ont été remplacées par des substances beaucoup plus nombreuses. « Nous avons aujourd’hui la preuve que diverses associations de produits chimiques réagissent dans le corps et forment des composés qui sont bien plus forts que chaque substance séparément » Commission Européenne 2010. C’est aujourd’hui le cocktail de substances qui inquiète les scientifiques par leurs effets cumulatifs, synergétiques ou antagonistes. Les substances chimiques aux effets mutagènes, cancérigènes ou reprotoxiques, peuvent avoir des effets à long terme via l’exposition fœtale. Les dossiers les plus brûlants concernent les pesticides ( France est le premier utilisateur européen et le troisième dans le monde), les solvants, les plastiques, les sources radioactives, ondes électromagnétiques et les nanomatériaux.

Les grands lobbies industriels s’organisent en France et en Europe pour paralyser la prévention et contester le principe de précaution. Les conflits d’intérêt sont le vecteur de leur offensive.

Heureusement, un nombre croissant d’associations, d’experts, de journalistes d’investigation, d’hommes politiques, organisent une veille citoyenne et informent, mobilisent l’opinion publique.   Europe Ecologie Les verts a toujours relayé, voire alerté, l’opinion publique sur  les risques et les dérives de notre système de santé .Sans eux, nous n’aurions pas eu connaissance de scandales sanitaires à répétition qui confinent souvent au mensonge d’Etat comme ceux du sang contaminé, des hormones de croissance, de l’amiante, du bisphénol A, du médiator…

Il est donc  primordial d’élire des députés d’Eelv  comme garde-fous d’une autre politique de santé publique qui permette à chacun une réelle protection et un égal accès aux soins.( cf article L’écologie c’est la santé )

Le 10 juin, votez pour moi.

Nadine CORTIAL

Nadine Cortial

Discours d’inauguration de ma campagne électorale.   11mai 2012

Je suis candidate  sur Reims 2 pour Europe Ecologie Les Verts aux  élections législatives du 10 et 17 juin 2012.

L’engagement a toujours été un des moteurs de mon parcours

.

49 ans, mariée, mère de trois enfants, professeure d’histoire-géographie, impliquée depuis trente ans dans la vie associative rémoise, j’ai cofondé  en 2001 une association pour la préservation de la qualité de l’eau, qui a obtenu  la condamnation  de Veolia pour délivrance d’une eau non conforme aux normes (pesticides et  nitrates).

Attachée à une agriculture de proximité( AMAP), membre du Conseil Politique d’Europe Ecologie Les Verts,  j’ai fait partie de la liste Eelv aux élections régionales en 2009.

Nous avons choisi de changer de majorité et c’est tant mieux, une deuxième étape reste à franchir, celle de donner à cette majorité les moyens de gouverner. Cela passe par l’élection législative à venir qui doit être porteuse d’une majorité de députés de gauche  et je ne saurais trop vous recommander d’élire une députée d’Eelv.  

Pourquoi ?

La démocratie ne fonctionne plus bien en France. Les insuffisances se retrouvent à tous les niveaux et en particulier en matière d’environnement à la faveur d’une crise économique qui a tendance à reléguer l’écologie au second plan.

L’écart se creuse entre les aspirations des citoyens et les décisions prises en matière de santé publique : Bisphénol A, aluminium, pesticides, plantes transgéniques,  gaz de schiste, avenir des déchets nucléaires, pollutions atmosphériques , impact des ondes électro magnétiques sont autant de thèmes qui préoccupent les Français. Le gouvernement  précédent a opéré un véritable détricotage du droit de l’environnement en dépit des promesses du Grenelle. Ce sont souvent des écologistes qui sont lanceurs d’alertes.

 Il conviendrait de consulter les citoyens autrement et d’intégrer leur participation effective en amont d’un choix d’infrastructure ou de décret (La gestion de la reconversion de la base 112  dans notre département apporte la preuve s’il en fallait d’un déficit démocratique), de reconnaitre le rôle des lanceurs d’alerte, d’autoriser les actions de groupe devant la justice…

Des choix cruciaux sont à faire dans la Marne et plus largement en Champagne –Ardenne avec la proximité des centrales nucléaires, des sites d’enfouissement des déchets, la perspective d’exploitation de gaz de schiste.

Nous pouvons avoir une autre ambition économique et écologique pour ce département à l’heure où les paysages de Champagne postulent pour un classement au patrimoine de l’UNESCO.

 Nous pouvons faire de notre département un territoire à haute qualité environnementale, l’enjeu n’est rien moins que celui de pérenniser l’avenir du Champagne qui fait vivre  tout un pan de l’économie locale et dont l’image est difficilement conciliable avec un environnement dégradé où la population est exposée à des risques sanitaires.

Nous avons en effet un patrimoine naturel et historique d’exception (Vallée de la Marne, PNR de la Montagne de Reims, vallée de la Vesle, de l’Ardre, marais de St Gond…). . Or, nous constatons que les versants se dégradent, les paysages sont de plus en plus métallisés, l’herbe devient de plus en plus rare à force d’herbicides, les bosquets disparaissent qui retenaient les auxiliaires et protégeaient des glissements de terrain ou coulée de boues, les eaux des rivières et des nappes phréatiques sont de plus en plus polluées ( ½ des captages de la Marne), les terres deviennent stériles ( mises en jachères nécessaires), l’air que nous respirons est lourdement chargé de ces polluants.

Pas plus que  la réputation du Champagne, le tourisme ne peut s’accommoder d’un environnement dégradé.

Il convient donc de préserver cet environnement et de protéger la santé de ceux qui y vivent ou y séjournent, et d’abord celle des agri-viticulteurs et de leurs proches.

Comment ?

En orientant les pratiques agricoles vers une agri-viticulture plus respectueuse de l’environnement avec un encadrement strict de l’usage des pesticides

(France : 1^er utilisateur européen et 3eme dans le monde !), par des subventions accrues à l’Agriculture Biologique et aux productions de proximité dans le cadre d’une révision de la PAC en 2013 et d’une refonte du code foncier, par l’adoption d’une nouvelle loi sur l’eau qui pénalise sa pollution.

Des alternatives existent. Le Bordelais se lance dans la conversion au bio depuis quelques années pour les raisons que je viens d’exposer.

La haute qualité environnementale de ce territoire permettra d’y développer également les métiers de bouche, l’hôtellerie, l’artisanat, les activités agroalimentaires et toutes les formations  afférentes, permettant d’alimenter une gastronomie de  renommée mondiale à la clientèle de plus en plus exigeante.

Notre département doit aussi compter sur l’Economie Sociale et Solidaire pour revivifier le tissu rural pour qu’on puisse mieux vivre  et rester  dans nos campagnes aujourd’hui désertées par les services publics. Il existe tout un réseau associatif qui mérite d’être soutenu pour développer une culture populaire, l’aide aux personnes, la solidarité, le désenclavement.

C’est dans cette perspective que s’inscrit également ma proposition de  faire émerger un triangle d’or artistique à vocation internationale entre Châlons-en-Champagne( Centre  National des Arts du Cirque), Charleville-Mézières qui jouxte le département ( Marionnettes) et Reims qui a déjà développé un pôle musical mais pourrait devenir un pôle de la danse grâce   au travail déjà engagé par Le Manège de Reims  et le Conservatoire .

Une ambition énergétique enfin pour faire de notre département un territoire avancé en matière d’énergies renouvelables dans le cadre de la transition énergétique nécessaire et faire obstacle aux perspectives polluantes liées à l’exploration des gaz de schiste ou aux centrales nucléaires. C’est déjà ce vers quoi la région s’est tournée avec le Plan local Air Energie. (Eoliennes, filière bois, biomasse, recherche sur les biocarburants…)  et la lutte contre la précarité énergétique.

Voilà quelques-uns des axes autour desquels  nous pourrions créer  une dynamique économique  d’avenir tout en protégeant la santé de chacun. Préservons  notre patrimoine environnemental essentiel pour l’avenir de notre département.

Un groupe écologiste à l’Assemblée nationale  sera un levier indispensable pour le vrai changement.

J’ai osé m’engager en politique, osez m’élire,parce que je porte l’écologie, que j’ai une certaine expertise dans ce domaine, que je suis une femme et que je suis la seule qui ne cumulerai pas de responsabilités politiques.

 Le 10 juin , votez pour moi.

Nadine CORTIAL

Nadine CORTIAL, candidate Europe Ecologie Les Verts

Législatives 2^e circonscription de la Marne

Sébastien GAVIGNET son suppléant

Vous invitent à une réunion publique dans le cadre de leur campagne électorale, sur le thème

                              Santé et Environnement

Mercredi 30 mai, au Stalingrad  à 19H30

Avec la participation de     Pascal Durand

Hélène Gassin

Christophe Dumont

Pascal Durand : « Même si l’hypothèse n’était pas encore confirmée lundi 14 mai, l’actuel porte-parole d’Europe écologie-Les Verts, Pascal Durand, est pressenti pour succéder à Cécile Duflot au poste de secrétaire national du parti. »  Portrait. France 2

Porte-Parole National d’EELV

Helène Gassin : née le 25 septembre 1975, elle est actuellement 4ème vice-présidente de la région Île-de-France, chargée de l’environnement, de l’agriculture et de l’énergie

Christophe Dumont est président du groupe EELV au Conseil régional, candidat Eelv dans les Ardennes : christophedumont.eelv-legislatives.fr

Nadine Cortial, membre du Conseil politique régional : nadinecortial.eelv-legislatives.fr

Sébastien Gavignet, Porte- Parole d’Europe Ecologie les Verts Champagne Ardenne gavignetsebastien@yahoo.fr ; tél : 06 63 85 50 67

http://www.liberation.fr/politiques/2012/05/28/en-finir-vraiment-avec-le-cumul-des-mandats_821967

En finir vraiment avec le cumul des mandats!

28 mai 2012 à 19:06

Par ELISE LOWY Membre du bureau exécutif d’Europe Ecologie-les Verts

Réenchâsser l’économie dans le social et le politique est une nécessité. La prise en compte de la finitude des ressources de la planète est un impératif de survie. Face à la crise, l’histoire a montré que le risque autoritaire est réel. La transformation écologique dans toutes ses dimensions comme projet d’émancipation ne peut qu’être démocratique, ou ne sera pas. Cette dimension est impérative dans le processus de transition nécessaire vers une autre économie, une autre civilisation, vers d’autres rapports sociaux.

Le renouvellement de la représentation, la parité, la diversité, le non-cumul des mandats sont des éléments clés pour repenser le lien des citoyennes et des citoyens à la politique. Nous sommes aujourd’hui devant une occasion historique d’appliquer enfin cette revendication démocratique. Il ne faut pas la rater. C’est là le premier pas de ce que devrait engager une force de transformation vers une VI^e République.

La charte de déontologie signée le 17 mai au Conseil des ministres stipule : «Les membres du gouvernement consacrent tout leur temps à l’exercice de leurs fonctions ministérielles. Ils doivent, de ce fait, renoncer aux mandats exécutifs locaux qu’ils peuvent détenir.» Il y a désormais une étape décisive à franchir, du Conseil des ministres à la «politique autrement», du discours aux actes. Il s’agit d’en finir, enfin, avec l’incapacité à empêcher les situations de cumul (fonctions législatives nationales et mandat exécutif local, ou deux exécutifs), mais aussi d’instaurer une limitation stricte du cumul des mandats dans le temps.

Le cumul des mandats bloque non seulement le renouvellement de la représentation mais témoigne d’une conception du politique dont l’objectif principal serait d’amasser toujours davantage de pouvoir sur un même groupe restreint. Loin de l’illusion de l’homme ou de la femme providentielle, plus que jamais, la réhabilitation du politique nécessite aussi celle du collectif et du respect de la parole donnée.

Accroître le nombre de personnes en responsabilités renforce la vitalité de la démocratie et la confiance des citoyens. «Dès qu’il y a des « représentants » permanents, l’autorité, l’activité et l’initiative politiques sont enlevées du corps des citoyens pour être remises au corps restreint des « représentants » – qui en usent de manière à consolider leur position et à créer des conditions susceptibles d’infléchir, de bien des façons, l’issue des prochaines « élections. » (1)»

(1)  Castoriadis, «Domaines de l’homme».

Dans la 2eme circonscription de la Marne, plusieurs candidats briguant le mandat de député seront en situation de cumul en cas d’élection. Faites le bon choix

.Nadine CORTIAL

Deux décisions de justice, l’une rendue au Brésil, l’autre en France, viennent d’infliger à la firme Monsanto, chantre des organismes génétiquement modifiés (OGM), deux sérieux camouflets. Le 4 avril 2012, la justice brésilienne, par une décision d’un tribunal de l’Etat du Rio Grande do Sul, a refusé à Monsanto le droit de prélever des royalties sur le soja OGM, lorsque ce dernier était replanté. Le juge a non seulement ordonné de suspendre la collecte des redevances (royalties) sur les semences de soja vendues pour Monsanto, mais il a également ordonné le remboursement par Monsanto des frais de licence déjà perçus, en soulignant que ces pratiques commerciales et financières violaient la loi brésilienne sur les variétés.

Dans un autre registre, le 18 mai dernier, c’est le Conseil d’Etat français qui a rejeté un recours en référé déposé par deux sociétés de Midi-Pyrénées contre l’arrêté d’interdiction du maïs transgénique Monsanto sur l’interdiction de cultiver le très controversé MON810. Les deux sociétés s’opposaient à l’arrêté pris mi-mars par le précédent gouvernement visant à interdire « temporairement » la culture du MON810 en France. Certes l’affaire n’a pour l’instant pas été jugée au fond, le Conseil d’Etat se prononcera ultérieurement, mais le rejet du référé permettra de passer la période des semis et de rendre effectif cette interdiction temporaire.

Europe Écologie Les Verts salue ces décisions de justice pour deux raisons principales. D’une part, sur le fond, elles rappellent à Monsanto que dans une société de droit, la finance et la puissance industrielle ne peuvent pas tout. La force de ses conseils et le lobbying organisé par Monsanto pour imposer partout dans le monde ses OGM dans le seul but d’augmenter ses profits au détriment de la souveraineté alimentaire, de la santé des consommateurs, de l’indépendance et du savoir-faire traditionnel des paysans ne peuvent pas outrepasser dans un état de droit, une justice indépendante.

D’autre part, EELV observe que ces deux décisions de justice sont le fait d’actions engagées soit en demande, soit en défense par des organisations syndicales et des associations de défense d’une agriculture paysanne ou biologique. C’est une nouvelle démonstration que des organisations syndicales, des associations et des ONG fortes et indépendantes sont des éléments indispensables au bon fonctionnement d’une démocratie vivante et protectrice des droits de la population.

EELV veillera dans le cadre de la future majorité parlementaire à maintenir l’interdiction de la culture des OGM, mais également au développement et à la protection d’une expertise indépendante et reconnue, ainsi qu’à la protection des lanceurs d’alerte.

Pascal DURAND,
Porte-Parole

Visite de campagne auprès d’une petite société appelée LDM (Logement Durable Massif) située à Prouilly dans la Marne spécialisée dans la construction bois et les Bâtiments Basse Consommation. Elle est l’héritière d’une menuiserie installée depuis 1945 à Prouilly qui a été reprise par un très jeune artisan de 23 ans, Alexandre Duval associé avec son frère Xavier Duval, ingénieur. Elle salarie 5 personnes.

Elle est spécialisée dans un système constructif en bois (mélèze de France) contre -cloué ( procédé MHM  utilisé en Allemagne) sans colles ni produits chimiques qui permet une excellente isolation thermique et phonique et une très bonne portance qui qui est adaptable à un bâtiment de plusieurs étages. Selon le choix de l’isolant  (laine de bois …) ces maisons se situent dans les catégories des maisons basse énergie, très basse énergie, voire passive.

Une technologie écologique à encourager par une révision de la réglementation thermique.

Une société innovante dans notre département  ou l’offre de constructions bois reste rare.

A découvrir lors des journées portes ouvertes des  2 et 3 juin.

www.ldm-constructionbois.fr

Merci à Xavier Duval de m’avoir accueillie dans la maison témoin.

Nadine Cortial

Préserver une eau de qualité, un enjeu majeur pour notre société.

A l’échelle européenne et nationale, la mise en place de la Directive Cadre sur l’Eau  invite à une reconquête des masses d’eau à l’horizon 2015 : 2/3» des cours d’eau et 1/3 » des eaux souterraines doivent atteindre un bon état écologique.

Mais notre exemple local met à mal le modèle français  de gestion de l’eau qui repose sur une gestion déléguée au secteur privé (3 multinationales  assurent la distribution pour 60% des communes  soit 80% de la population française). La moitié des captages de la Marne sont confrontés à un problème de qualité qui conduisent à des interdictions temporaires de consommation pour les femmes enceintes et les nourrissons, voire à des interdictions sur des périodes plus ou moins longues suite à des pollutions accidentelles ou à des négligences,  à la distribution d’eau en berlingots,  à l’abandon des captages, à des mélanges des eaux et à la construction au final d’usines de traitement couteuses pour la collectivité. La France reste dans le choix du curatif plutôt que du préventif, les usines de traitement ne garantissent pas une élimination complète des polluants, loin de là et nécessitent une vigilance et une surveillance permanente (problèmes des filtres). Les stations d’épuration ont, elles aussi, une efficacité mesurée et nombre de polluants se retrouvent au final dans les rivières et on ne sait que faire des boues.  L’évaluation des coûts des principales pollutions agricoles de l’eau réalisée par le MEDDTL ( Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable des Transports et du Logement) est sans appel : « Le coût complet du traitement annuel de ces excédents d’agriculture et d’élevage dissouts dans l’eau serait supérieur à 54 milliards d’euros par an »..

La loi Grenelle 2 entrée en application ne permettra pas de relever le défi  pas plus que la LEMA. (  n’intègre pas le principe pollueur /payeur, les principaux pollueurs sont de loin les derniers contributeurs aux agences de l’eau), pas de taxation des nitrates et faible taxation des pesticides, pas de taxation incitative des restrictions d’eau, l’usage agricole qui représente plus de la moitié de la consommation nationale est marginalement taxé et les arrêtes de restriction d’eau n’ont pas d’effets véritablement dissuasifs, aucune mesure concrète pour limiter l’inflation du prix de l’eau.)

Le dernier rapport de la Cour des Comptes  signe une charge accablante contre le modèle français de l’eau et dit bien fort ce que tout le monde pensait tout bas : la France ne respectera pas ses engagements sur la qualité de l’eau pris pour 2012 !

Le réseau FNAB   réaffirme à travers un cahier propositionnel de 10 mesures sa volonté de participer à la reconquête des masses d’eau en généralisant par exemple le ZERO PESTICIDE sur les territoires à enjeu eau potable, en  accompagnant et améliorant l’engagement des maîtres d’ouvrage, des collectivités territoriales et des animateurs territoriaux en faveur de la protection de la ressource en eau en favoriser la participation des agriculteurs biologiques aux instances locales de l’eau, en  développer, poursuivant et amplifiant les actions de développement de l’agriculture biologique à destination des acteurs agricoles.

J’en appelle à une politique plus ambitieuse qui intègrerait tous ces critères en  vue d’une véritable politique de préservation de la qualité  de ce bien commun de l’humanité qu’est l’eau. Une politique qui permettra la reconquête de sa qualité et la garantie d’un coût raisonnable de l’eau pour le  consommateur.

Chaque année, toujours plus d’enfants et de jeunes sont touchés par les cancers. Les nouveaux

cas de cancer ont doublé depuis 30 ans. Certains contestent  le lien avec l’environnement, ce sont les mêmes qui hier niaient l’évidence des effets toxiques de l’amiante ou le lien aujourd’hui reconnu entre  maladie de Parkinson et pesticides  Les couples rencontrent des difficultés à concevoir des enfants. Les allergies, l’asthme, l’obésité et les maladies cardio-vasculaires explosent.

Réduction des pesticides, interdiction de certains produits chimiques, meilleure alimentation…

Investir dans la prévention, c’est répondre à la crise sanitaire et apporter une solution innovante

à l’enjeu du financement de la santé. Les maladies chroniques représentent 60% des dépenses.

Prévenir, c’est s’attaquer à la surconsommation et à la surfacturation de médicaments : nous

dépensons 17 milliards par an, presque deux fois plus que les anglais ! Autant que le déficit de la

Sécu ! Le gouvernement précédent a  persisté dans sa volonté d’aligner l’hôpital public sur les

cliniques privées. Et tant pis pour les exigences du service public : accueillir

tout le monde.

Les 100 millions d’euros ainsi économisés l’année prochaine sont dérisoires au regard de l’enjeu

budgétaire et de la souffrance du personnel hospitalier…

La logique comptable va dans le mur et est socialement injuste. Déjà près d’un quart des Français renonce à se soigner ou diffère ses soins pour des raisons financières. Une situation absurde qui renforce l’injustice de la crise sanitaire : l’obésité est deux fois plus élevée chez les ouvriers (14 %) que chez les cadres, et ces derniers ont une espérance de vie de 10 ans supérieure.

Que proposons-nous ?

• Lutter contre la pollution chimique en lançant un grand Plan Chimie Saine

permettant d’encadrer strictement l’utilisation de pesticides. Les perturbateurs

endocriniens tels que le Bisphénol A doivent être définitivement interdits.

• Développer l’éducation à l’équilibre alimentaire, généraliser le bio, à

commencer par les cantines scolaires, réglementer drastiquement la publicité à

destination des enfants.

• Lutter contre le poids des lobbys – industrie pharmaceutique, chimique,

agroalimentaire, sucre, alcool – et protéger par la loi les lanceurs d’alerte.

• Pour une démocratie sanitaire : associer à la gestion des politiques de santé

les malades, leurs familles, les personnels soignants, les personnels administratifs,

les collectivités territoriales, la Mutualité…

• Organiser un service régional d’éducation et de promotion de la santé.
• Mettre en place une politique de santé environnementale et de santé au travail.
• Assurer la couverture du territoire par la médecine générale et par la

création de Maisons de santé pluridisciplinaires.

• •Moderniser l’hôpital public en le sortant d’une logique comptable : remise en

question de la tarification à l’acte, suppression des franchises.

Donnons à chacun un égal accès aux soins et une nourriture de qualité.

Il est urgent de remettre au centre de la politique de santé

la recherche du bien commun.

Christophe DUMONT, Nadine CORTIAL,  Sybille NOËL et Valérie ROFFIDAL

Candidats d’Eelv aux législatives à la rencontre de  Martine, Pascal et Gilles  Guillet                         producteurs bio en Champagne sous la conduite de Marc DUFUMIER, agronome, professeur émérite d’Agro Paristech

Rencontre dans les champs entre Marc Dufumier, agronome de réputation internationale, successeur de René Dumont à la chaire d’agriculture comparée d’AGRO PARISTECH, et les producteurs de la ferme de l’Alsontaine qui exploitent400 ha, dont 300 en bio.

Les  agriculteurs qui travaillent en famille sur une exploitation de400 hasituée à  cheval sur les Ardennes etla Marneprès de Juniville, sont passés d’une production conventionnelle céréalière à une production biologique.  Abandon des labours, des usages de pesticides et engrais, diversification des semis, choix de variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques, lutte contre les adventices et les nuisibles avec des huiles essentielles, associations blé sur trèfle ou orge sur lentillons…, réintégration de haies vives pour abriter les auxiliaires et prévenir le ruissellement excessif , recours au désherbage manuel qui permet de multiplier par 3 le nombre de salariés, telles sont les quelques méthodes parmi tant d’autres pratiquées avec succès par ces exploitants animés par une véritable passion de la terre et de leur métier.

Nourrir les hommes et vivre de son métier tout en contribuant à améliorer la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire et en participant à la protection des nappes phréatiques, un pari  réussi  en Champagne.

La demande en produits bios peut régulièrement  augmenter  en passant au bio dans les cantines scolaires et  dans la restauration collective.

Un modèle à médiatiser  dans le contexte de la réforme à venir dela PACen 2013 . Les propositions de la commission européenne n’intègrent pas réellement la protection de l’environnement et celle de la santé des consommateurs. Elle reste dans une approche purement budgétaire alors que réduire de 50% l’usage des pesticides en Europe sans réduction de marges, c’est possible, d’après un rapport de l’INRA de 2010. Des pratiques comme celles de la ferme de l’Alsontaine prouvent qu’une alternative au modèle productiviste existe.

Discours d’inauguration de ma campagne électorale.  

11mai 2012   Brasserie Le St- Marceau. REIMS

Je suis candidate  sur Reims 2 pour Europe Ecologie Les Verts aux  élections législatives du 10 et 17 juin 2012.

L’engagement a toujours été un des moteurs de mon parcours

.

49 ans, mariée, mère de trois enfants, professeure d’histoire-géographie, impliquée depuis trente ans dans la vie associative rémoise, j’ai cofondé  en 2001 une association pour la préservation de la qualité de l’eau, qui a obtenu  la condamnation  de Veolia pour délivrance d’une eau non conforme aux normes (pesticides et  nitrates).

Attachée à une agriculture de proximité( AMAP), membre du Conseil Politique d’Europe Ecologie Les Verts,  j’ai fait partie de la liste Eelv aux élections régionales en 2009.

Nous avons choisi de changer de majorité et c’est tant mieux, une deuxième étape reste à franchir, celle de donner à cette majorité les moyens de gouverner. Cela passe par l’élection législative à venir qui doit être porteuse d’une majorité de députés de gauche  et je ne saurais trop vous recommander d’élire une députée d’Eelv.  

Pourquoi ?

La démocratie ne fonctionne plus bien en France. Les insuffisances se retrouvent à tous les niveaux et en particulier en matière d’environnement à la faveur d’une crise économique qui a tendance à reléguer l’écologie au second plan.

L’écart se creuse entre les aspirations des citoyens et les décisions prises en matière de santé publique (Bisphénol A, aluminium, pesticides, des plantes transgéniques, de gaz de schiste, avenir des déchets nucléaires, de pollutions atmosphériques , impact des ondes électro magnétiques sont autant de thèmes qui préoccupent les Français. Le gouvernement  précédent a opéré un véritable détricotage du droit de l’environnement en dépit des promesses du Grenelle. Ce sont souvent des écologistes qui sont lanceurs d’alertes.

 Il conviendrait de consulter les citoyens autrement et d’intégrer leur participation effective en amont d’un choix d’infrastructure ou de décret (La gestion de la reconversion de la base 112  dans notre département apporte la preuve s’il en fallait d’un déficit démocratique), de reconnaître le rôle des lanceurs d’alerte, d’autoriser les actions de groupe devant la justice…

Des choix cruciaux sont à faire dans la Marne et plus largement en Champagne –Ardenne avec la proximité des centrales nucléaires, des sites d’enfouissement des déchets, la perspective d’exploitation de gaz de schiste.

Nous pouvons avoir une autre ambition économique et écologique pour ce département.

 Nous pouvons faire de notre département un territoire à haute qualité environnementale, l’enjeu n’est rien moins que celui de pérenniser l’avenir du Champagne qui fait vivre  tout un pan de l’économie locale et dont l’image est difficilement conciliable avec un environnement dégradé où la population est exposée à des risques sanitaires.

Nous avons en effet un patrimoine naturel et historique d’exception (Vallée de la Marne, PNR de la Montagne de Reims, vallée de la Vesle, de l’Ardre, marais de St Gond…). . Or, nous constatons que les versants se dégradent, les paysages sont de plus en plus métallisés, l’herbe devient de plus en plus rare à force d’herbicides, les bosquets disparaissent qui retenaient les auxiliaires et protégeaient des glissements de terrain ou coulée de boues, les eaux des rivières et des nappes phréatiques sont de plus en plus polluées ( ½ des captages de la Marne), les terres deviennent stériles ( mises en jachères nécessaires), l’air que nous respirons est lourdement chargé de ces polluants.

Pas plus que  la réputation du Champagne, le tourisme ne peut s’accommoder d’un environnement dégradé.

Il convient donc de préserver cet environnement et de protéger la santé de ceux qui y vivent ou y séjournent, et d’abord celle des agri-viticulteurs et de leurs proches.

 Comment ?

En orientant les pratiques agricoles vers une agri-viticulture plus respectueuse de l’environnement avec un encadrement strict de l’usage des pesticides

( France : 1^er utilisateur européen et 3e dans le monde !), par des subventions accrues à l’Agriculture Biologique et aux productions de proximité dans le cadre d’une révision de la PAC en 2013 et une refonte du code foncier, par l’adoption d’une nouvelle loi sur l’eau qui pénalise sa pollution.

Des alternatives existent. Le Bordelais se lance dans la conversion au bio depuis quelques années pour les raisons que je viens d’exposer.

La haute qualité environnementale de ce territoire permettra d’y développer également les métiers de bouche, l’hôtellerie, l’artisanat, les activités agroalimentaires et toutes les formations  afférentes, permettant d’alimenter une gastronomie de  renommée mondiale à la clientèle de plus en plus exigeante.

Notre département doit aussi compter sur l’Economie Sociale et Solidaire pour revivifier le tissu rural  pour qu’on puisse mieux vivre  et rester  dans nos campagnes. Il existe tout un réseau associatif qui mérite d’être soutenu pour développer une culture populaire, l’aide aux personnes, la solidarité, le désenclavement.

C’est dans cette perspective que s’inscrit également ma proposition de  faire émerger un triangle d’or artistique à vocation internationale entre Châlons-en-Champagne( Centre  National des Arts du Cirque), Charleville-Mézières qui jouxte le département ( Marionnettes) et Reims qui a déjà développé un pôle musical mais pourrait devenir un pôle de la danse grâce   au travail déjà engagé par Le Manège de Reims  et le Conservatoire .

Une ambition énergétique enfin pour transformer  notre département  en terre avancée en matière d’énergies renouvelables dans le cadre de la transition énergétique nécessaire et faire obstacle aux perspectives polluantes liées à l’exploration des gaz de schiste ou aux centrales nucléaires. C’est déjà ce vers quoi la région s’est tournée avec le Plan local Air Energie. (Éoliennes, filière bois, biomasse, recherche sur les biocarburants…)  et lutte contre la précarité énergétique.

Voilà quelques-uns des axes autour desquels  nous pourrions créer  une dynamique économique  d’avenir tout en protégeant la santé de chacun. Préservons  notre patrimoine environnemental essentiel pour l’avenir de notre département.

Un groupe écologiste à l’Assemblée nationale  sera un levier indispensable pour le vrai changement. 

J’ai osé m’engager en politique, osez m’élire, parce que je porte l’écologie, que j’ai une certaine expertise dans ce domaine, que je suis une femme et que je suis la seule qui ne cumulerai pas de responsabilités politiques.

 Le 10 juin , votez pour moi.

Nadine CORTIAL