La rénovation énergétique des copropriétés – Alexandre Viale

Par Alexandre Viale, suppléant de Michèle Rubirola, 5e circonscription de Marseille

 

Je vous propose une action concrète : la rénovation énergétique des copropriétés. Immédiatement réalisable, ici et maintenant. Parce que c’est ma passion, je suis attentivement toutes ces questions, qui évoluent à grande vitesse. Marseille ne doit pas rester en retard !

Les bâtiments consomment à eux seuls 40% de l’énergie consommée en France. Les logements sont bien sûr concernés. Comment les rendre moins énergivores ?
L’énergie la plus propre et la moins chère est celle qu’on NE CONSOMME PAS. Il faut donc tout faire pour cesser de gaspiller l’énergie. Les immeubles tout neufs sont bien conçus et bien isolés. Mais les constructions d’après 1945, qui constituent la majorité du parc de logements, sont souvent de vraies« passoires » : elles ont été édifiées à une époque où l’énergie, bon marché, constituait une variable négligeable dans les charges.  Les techniques de rénovation énergétique sont maintenant bien maîtrisées : doubles vitrages et isolation par l’extérieur (façades) ou par l’intérieur (toits) donnent des résultats spectaculaires (-40% de consommation). L’installation de panneaux solaires sur le toit permet par ailleurs de chauffer l’eau (eau chaude sanitaire) à moindre prix.
Le problème est le financement de ces travaux. Pour les copropriétés sociales (HLM), c’est facile : la société d’HLM décide d’investir massivement, avec l’aide de l’Etat, de la région et de la ville, dans de gros travaux. Ce qui fait que les HLM sont généralement très en avance par rapport aux copropriétés privées ! Pour celles-ci, il faut être inventif. Plusieurs solutions :
1)      Surélever d’un étage, en construisant une « maison sur le toit », ou un étage supplémentaire. La copropriété vend les m² ainsi créés et, avec la plus-value obtenue, finance sa rénovation énergétique. Cela va dans le sens de l’augmentation de 30% de la constructibilité des logements récemment votée. Coup triple, on pallie également à la pénurie de logement, densifie le territoire existant, et porte un coup d’arrêt au morcellement des terres cultivables. A Marseille ce sera notre politique !
2)      Insister auprès des élus pour qu’ils demandent un financement de la Banque européenne d’investissement (www.bei.org)  profitant à un îlot urbain. Seules les collectivités locales peuvent demander ce type de financement. A Marseille ce sera notre politique !
3)      Faire acte de candidature auprès des organismes d’Etat (ADEME, REHA, etc.) pour bénéficier d’aides et de conseils.
4)      Se rapprocher des entreprises de bâtiment de taille significative pour bénéficier de leur expertise sur le montage financier de telles opérations. Dans la plupart des cas, elles peuvent s’engager à pré-financer les travaux, qui seront remboursés en partie par les économies d’énergie.
5)      Demander à bénéficier de l’éco-prêt à taux zéro pour travaux d’économies d’énergie.