Tous les partis de gauche ont pour réponse à la « crise du logement » la construction de logements nouveaux.
La difficulté de se loger existe bien à Paris, en région parisienne et dans quelques autres grandes villes françaises.
L’objectif est-il de répondre à la demande, là où elle se pose, au risque de continuer à étendre encore plus ces mégalopoles, avec toutes les complexités qui y sont liées : transport, alimentation en eau, assainissement, pollution de l’air. Ne faut-il pas lier la question du logement à l’aménagement du territoire, à l’emploi et la création d’activités.
Si des grandes villes manquent de logements, de nombreuses villes de province manquent de locataires, ce qui contribue à l’abandon et à la dégradation d’un patrimoine quelquefois d’une grande valeur architecturale ou historique.
Ce qui manque, ce ne sont pas les logements, mais les réseaux, les liens qui permettent de proposer des logements là où ils existent.
Le droit au logement opposable ne peut pas être résolu sans une meilleure répartition de la population sur le territoire français.
Il est possible de faire que dès l’hiver 2013-2014 il n’y ait plus aucun sans abri.
Il ne s’agit pas d’imposer, mais de susciter, de proposer et d’accompagner.
Les personnes qui sont en manque de logement sont pour la plupart en situation de fragilité, en termes d’emploi, de santé, d’handicap ou de marginalisation.
Ces réseaux doivent être du type « accompagnement, santé formation, emploi, logement». Les outils d’accompagnement social fonctionnent localement, voire à l’échelle du département. Les réseaux que je propose doivent franchir toutes les frontières territoriales, ils doivent prendre en compte la globalité des difficultés et des atouts des personnes concernées, ils doivent à la fois déceler les besoins, mais aussi les compétences, ils devront être en liaison avec le tissu social local, administratif et associatif.
Rappelons que seuls des femmes et des hommes sont susceptibles individuellement ou collectivement de créer de l’activité.
Certaines personnes pourraient, à condition de créer un cadre légal, participer à la rénovation des logements qu’elles occupent.
Le coût de la résolution du problème du logement des plus démunis serait très vite amorti, compte tenu du prix d’une journée d’hôtel ou de foyer.
Hubert CONSTANCIAS