Le solaire plutôt que le nucléaire, l’Allemagne exemplaire

Vendredi 25 et samedi 26 mai, à la mi-journée, pas moins de 22 000 mégawatts (MW) ont été produits par les panneaux solaires installés en Allemagne. Il s’agit du record mondial de production d’énergie solaire, équivalent pendant plusieurs heures chaque jour à la production d’électricité de 20 centrales nucléaires, soit la moitié de la consommation électrique allemande.

Nos voisins allemands confirment ainsi clairement leur place de premier pays producteur d’énergie solaire au monde, avec près de 25 000 MW de capacité installée, soit dix fois plus qu’en France. A elle seule, l’Allemagne produit autant d’électricité solaire que le reste du monde.

L’énergie solaire permet à la fois de faire baisser le prix de l’électricité, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et le déficit de la balance commerciale en économisant les importations d’hydrocarbures.

Europe Écologie Les Verts tient à rappeler qu’à la suite de la catastrophe de Fukushima au Japon le 11 mars 2011, le gouvernement allemand, contrairement à la France, avait pris ses responsabilités en confirmant la sortie progressive du nucléaire à l’horizon 2022. Huit centrales nucléaires ont d’ores et déjà été mises à l’arrêt. Les énergies renouvelables sont amenées à jouer un rôle essentiel dans le remplacement de l’énergie nucléaire, aux cotés de l’efficacité énergétique.

Pour EELV, l’exemple d’outre Rhin doit inspirer le nouveau Président de la République, François Hollande, et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Le nucléaire n’est pas l’horizon indépassable de la production électrique française. La France dispose d’atouts géophysiques – ensoleillement plus élevé qu’en Allemagne – et physiques – excellence de la recherche scientifique – pour se relancer pleinement dans la course aux technologies solaires, qui se déroule dans le monde actuellement.

Alors que le précédent gouvernement avait donné un coup d’arrêt à l’essor de la filière photovoltaïque française – causant la destruction immédiate d’environ 15 000 emplois -  le nouveau gouvernement et plus particulièrement la Ministre de l’Ecologie, Madame Nicole Bricq, doit s’engager avec détermination dans une véritable transition énergétique, reposant sur l’efficacité, la sobriété et toutes les énergies renouvelables. Pour cela, une politique industrielle cohérente doit être mise en place, s’adossant sur une fiscalité innovante et efficace, la recherche publique et privée, le soutien aux entreprises et l’émergence d’une demande régulièrement croissante.

Il s’agit d’un des chantiers prioritaires de la nouvelle majorité, l’un de ceux qui conditionne l’avenir.

Pascal DURAND,
Porte-Parole

Droit au logement.La crise du logement réalité ou fiction?

Tous les partis de gauche ont pour réponse à la « crise du logement » la construction de logements nouveaux.

La difficulté de se loger existe bien à Paris, en région parisienne et dans quelques autres grandes villes françaises.

L’objectif est-il de répondre à la demande, là où elle se pose, au risque de continuer à étendre encore plus ces mégalopoles, avec toutes les complexités qui y sont liées : transport, alimentation en eau, assainissement, pollution de l’air. Ne faut-il pas lier la question du logement à l’aménagement du territoire, à l’emploi et la création d’activités. 

Si des grandes villes manquent de logements, de nombreuses villes de province manquent de locataires, ce qui contribue à l’abandon et à la dégradation d’un patrimoine quelquefois d’une grande valeur architecturale ou historique.

 Ce qui manque, ce ne sont pas les logements, mais les réseaux, les liens qui permettent de proposer des logements là où ils existent.

Le droit au logement opposable ne peut pas être résolu sans une meilleure répartition de la population sur le territoire français.

Il est possible de faire que dès l’hiver 2013-2014 il n’y ait plus aucun sans abri. 

Il ne s’agit pas d’imposer, mais de susciter, de proposer et d’accompagner.

Les personnes qui sont en manque de logement sont pour la plupart en situation de fragilité, en termes d’emploi, de santé, d’handicap ou de marginalisation.

Ces réseaux doivent être du type « accompagnement, santé formation, emploi, logement». Les outils d’accompagnement social fonctionnent localement, voire à l’échelle du département. Les réseaux que je propose doivent franchir toutes les frontières territoriales, ils doivent prendre en compte la globalité des difficultés et des atouts des personnes concernées, ils doivent  à la fois déceler les besoins, mais aussi les compétences, ils devront être en liaison avec le tissu social local, administratif et associatif.

 Rappelons que seuls des femmes et des hommes sont susceptibles individuellement ou collectivement de créer de l’activité.

Certaines personnes pourraient, à condition de créer un cadre légal, participer à la rénovation des logements qu’elles occupent.

 Le coût de la résolution du problème du logement des plus démunis serait très vite amorti, compte tenu du prix d’une journée d’hôtel ou de foyer.

 Hubert CONSTANCIAS