Quels enfants voulons nous laisser au monde : pour une grande réforme de l’éducation

Le nouveau gouvernement a annoncé des réformes importantes concernant l’éducation, notamment sur la question des rythmes scolaires.

Ce projet pourrait être une occasion unique de changer notre modèle éducatif, de se tourner vers une école qui sache mieux s’adapter au rythme de chaque enfant, mais aussi qui forme les citoyens de demain en visant à leur émancipation et en leur apprenant les valeurs de la coopération plutôt que de la compétition.

Les écologistes sont très sensibles à cette question. En mars dernier, à Clermont-Ferrand, nous avions invité Philippe Mérieux, qui a contribué à élaborer notre programme éducatif pour les législatives.

Sa conférence s’ouvrait sur cette phrase résumant l’état d’esprit des écologistes  : « Quel monde voulons-nous laissez à nos enfants ? Et quels enfants voulons-nous laisser au monde ? »

Elle a été passionnante, notamment en montrant qu’un changement de modèle éducatif ne pouvait pas se limiter à une réforme de l’Education nationale mais signifiait un changement plus global de notre rapport à la transmission de nos valeur aux jeunes générations.

Je vous invite à l’écouter : http://puydedome.eelv.fr/sons-et-videos-philippe-meirieu/

Arnaud Alexandre

Ligne à grandes vitesse : quelle réflexion pour quelles priorités ?

J’ai participé au dernier débat public concernant le projet de LGV le 24 janvier à Clermont. J’ai longuement écouté les positions du public qui était dans la salle en attendant de pouvoir m’exprimer au nom d’EELV 63 (avant dernière prise de parole). Pas facile d’intervenir, la parole était surtout distribuée aux élus, présidents de Conseil Général, de communautés de communes ou d’agglomération, maires, conseillers régionaux.

Or, à l’exception de Pierre Pommarel, élu EELV au Conseil régional, qui est intervenu en particulier sur l’importance des déplacements régionaux, tous les élus PS, UMP, PC, de véritables clones, étaient venus nous vendre du rêve.

Le prix de ce rêve n’a pas été abordé alors que la question du budget est centrale dans une collectivité et qu’un budget n’est extensible que dans la limite liée à la pression fiscale « tolérable ».

La question de l’aménagement du territoire est aussi prépondérante à double titre. En effet, il faut savoir si la ligne Paris Lyon doit absolument être doublée ou si nous pouvons utiliser, voir inventer d’autres façons de travailler (télétravail…) ou communiquer (vidéoconférence…) nécessitant moins de déplacements. On doit aussi se pencher sur les études effectuées suite à la construction de LGV et voir par exemple pour la LGV Méditerranée, que le développement économique attendu n’est pas au rendez-vous.

Bien entendu, il faut se pencher aussi sur le «toujours plus vite » et sur l’impact environnemental, deux thèmes sur lesquels des militant(e)s associatifs de l’Allier ont fait de très bonnes interventions.

La priorité doit aller au maintien et développement des lignes régionales, à l’amélioration des voies existantes y compris sur les axes Clermont-Paris et Clermont-Lyon, et à l’acquisition de matériel plus performant et confortable sur ces grandes lignes.

On peut craindre que les contraintes financières ne permettent pas la réalisation de la LGV et qu’en attendant, rien ne soit fait pour apporter les améliorations nécessaires !

Hélène Pelletier

 

Ma profession de foi pour les législatives

Madame, monsieur,

Ressources de notre planète limitées, gaspillage éhonté : vous êtes nombreux à en avoir conscience . Pourtant, la majorité des forces politiques prétend que la croissance retrouvée résoudra les crises.

Le système actuel méprise nos besoins essentiels et bafoue nosdroits. Les écologistes vous proposent des solutions globales assorties de réformes radicales.

Le courage politique c’est :

  • Remettre l’économie au service des populations en renforçant les services publics, en facilitant le développement des entreprises, des services de proximité en particulier dans les zones rurales, d’une agriculture bio, permettre la mise en place de circuits courts et la création d’emplois non délocalisables.
  • En matière d’énergie, organiser la sortie du nucléaire en 20 ans et non remettre à plus tard le changement de cap.
  • Continuer à refuser l’incinération des déchets : réduire à la source, valoriser, développer la méthanisation. Pour rappel, notre député sortant et nombre d’élus de droite et de gauche ont choisi l’incinération, par leur vote au Valtom.
  • Opter pour des réseau x régionaux et interrégionaux de transports en commun performants, le TGV est un rêve coûteux pour nos budgets et notre environnement.
  • Construire une école assurant à tous les enfants une égalité des droits à l’éducation ; Priorités : se développer personnellement, apprendre à penser, former des citoyens solidaires, libres et égaux.

 

Je m’engage à mettre en œuvre le projet écologiste porteur d’avenir, en vous associant à cette démarche

Hélène Pelletier

 

Avec Osez le féminisme pour une vraie parité lors des élections

L’assemblée nationale est actuellement encore composée à plus de 80 % d’hommes… plus de 10 ans après l’inscription de la parité dans la loi.
A l’occasion des élections législatives, l’association Osez le Féminisme publie une tribune proposant des solutions concrète pour une parité effective dans toutes les assemblées élues (aujourd’hui la parité est réelle dans les Conseils régionaux car le mode de scrutin à la proportionnel sur liste encourage plus la parité… mais comme l’explique la tribune d’Osez le Féminisme, ce mode de scrutin a justement été remis en cause par le précédent gouvernement).
Osez le Féminisme a proposé aux candidats aux élections de signer avec elle cette tribune. Je l’ai fait car leurs propositions rejoignent les propositions d’Europe Ecologie les Verts et mes convictions profondes sur l’importance d’un égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités.
Arnaud Alexandre
Ci-dessous le texte de la tribune, et pour plus d’informations :
Liberté, Egalité, Parité, toujours !
Nous ne devrions pas avoir à écrire ni à signer ce texte. Les femmes n’ont-elles pas les mêmes droits civiques – celui de voter et d’être éligible- que les hommes depuis 68 ans déjà? Des lois dites de parité n’ont-elles pas été votées dès 1999, première mondiale érigeant en principe le fait de favoriser l’égal d’accès aux mandats électoraux et aux fonctions électives ? Et ne vient-on pas de nommer le premier gouvernement paritaire de la 5eme République? Alors comment se fait-il que le pouvoir soit en fait toujours aussi viril ?
L’exclusion des femmes demeure une réalité dans les instances de pouvoir: l’Assemblée nationale élue en 2007 lors de dernières législatives était à 81,5% masculine. Depuis 1988, sur les 577 circonscriptions, 413 n’ont envoyé aucune femme à l’Assemblée. Cette année, l’UMP n’a investi que 28% de femmes candidates aux législatives. Le classement de notre pays concernant la proportion de femmes parlementaires empire avec les années : la France est aujourd’hui à la 69eme place au niveau mondial.
Cette exception française et cette résistance de l’Assemblée Nationale, – institution pourtant emblématique de la démocratie représentative – incarne le fait qu’au-delà des équations individuelles, l’inertie d’un ordre sexué perdure. Celui-ci puise ses racines dans notre histoire, y compris démocratique : la citoyenneté à la française pensée par les Lumières fait encore de l’ombre aux femmes qui ont été exclues d’un universalisme en réalité masculin.
Leur sexe faisant d’elles des êtres d’instinct plus que de raison, elles ont été exclues de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, du suffrage universel, du Code civil… Il nous reste encore à mener un travail de désacralisation de ces principes, entamé par les mouvements féministes pro-parité des années 90.
En conséquence, le monde politique se caractérise encore aujourd’hui par un sexisme ordinaire, parfois inconscient. L’inclusion des femmes, telle que nous venons de le voir au sein du gouvernement, n’est ainsi pas contradictoire avec la persistance de leur exclusion du pouvoir. Il s’exprime par la désignation de candidates dans des circonscriptions « difficiles », voire « ingagnables », mais aussi par le fait qu’elles sont souvent choisies pour leur cumul de différence (sexe, origine réelle ou supposée , âge, affiliation associative, etc.) plutôt que pour leur engagement partisan. Elles sont donc moins autonomes par rapport à celui qui leur a fait la faveur de les choisir.
Enfin, cette mandature se clôt sur des tentatives de remise en cause de la parité. En atteste la réforme territoriale, qui, en remplaçant les conseillers généraux et régionaux par des conseillers territoriaux élus au suffrage uninominal, le mode de scrutin le plus défavorable à la parité, aura pour conséquence de faire reculer de manière spectaculaire les progrès accomplis depuis 2000 au niveau des collectivités locales.
Renaît, avec le renouvellement de l’Assemblée nationale, l’espoir de voir la parité progresser de nouveau. Nous, militantes féministes, nous, candidat-e-s aux législatives, nous, universitaires, nous voulons participer à l’ouverture d’une nouvelle ère de la parité. Pour y parvenir, nous défendons un renforcement des lois dites sur la parité. Afin que la sanction financière ne soit pas qu’incitative mais aussi contraignante, nous soutenons une suppression pure et simple de toutes les aides publiques aux partis qui ne respectent pas la parité des candidatures aux législatives. Afin de lutter contre la professionnalisation et la confiscation de la vie politique, nous défendons une limitation du cumul des mandats simultanément et dans le temps. Nous nous mobiliserons enfin pour que la constitution « garantisse » et non plus seulement « favorise » l’égalité, changement sémantique préalable à des mesures plus ambitieuses encore.
La question du partage du pouvoir ultime, le pouvoir politique, est centrale. Remettre en cause le monopole du pouvoir par la moitié masculine de la population n’est ni anecdotique, ni l’apanage d’une élite, ni un luxe outrancier en période de crise. C’est questionner le sens de notre démocratie, la place qu’occupe chacun-e d’entre nous et la manière dont nous voulons vivre et décider ensemble. Toutes et tous ensemble.
Tribune à l’initiative d’Osez le féminisme ! et du Réseau féministe Ruptures

 

RESF demande un moratoire sur les expulsions

Suite à l’élection de François Hollande comme Président de la République, le Réseau éducation sans frontières (RESF) lui demande de décréter un moratoire sur les expulsions.

Nous soutenons cette démarche. Ce moratoire serait le moyen de marquer nettement la rupture avec la politique du chiffre qui multipliait les expulsions au mépris des droits humains les plus élémentaires et permettrait de donner le temps de penser une autre politique migratoire pour la France.

Pour en savoir plus, lisez le communiqué de RESF 63 au sujet du moratoire sur leur site internet : http://www.educationsansfrontieres.org/article42805.html

Sur l’abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel

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Le 4 mai 2012, le Conseil constitutionnel a abrogé la loi sur le harcèlement sexuel.

S’il apparait nécessaire de clarifier le délit de harcèlement sexuel, conformément à la directive européenne de 2002 portant sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans la sphère professionnelle, cette abrogation ne met en place aucune alternative.
Le résultat est sans appel : des centaines de procédures vont être abandonnées. Ce sont autant de victimes qui se retrouvent démunies, alors même qu’elles ont souvent pris des risques personnels et professionnels pour oser briser le tabou du harcèlement sexuel.

Nous, écologistes mobiliséEs dans la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes, nous inquiétons vivement du vide juridique créé par la décision du Conseil constitutionnel et des dénis de justice qui vont nécessairement en résulter.

Europe Écologie Les Verts est signataire avec plusieurs autres organisations associatives, syndicales et politiques d’un communiqué dénonçant cette abrogation pure et simple et exigeant une nouvelle loi.

Les futurEs députéEs écologistes auront à coeur de travailler dès le début de la législature à cette nécessaire nouvelle loi qui devra s’inscrire dans le projet plus vaste d’une loi-cadre contre les violences faites aux femmes.