J’ai participé au dernier débat public concernant le projet de LGV le 24 janvier à Clermont. J’ai longuement écouté les positions du public qui était dans la salle en attendant de pouvoir m’exprimer au nom d’EELV 63 (avant dernière prise de parole). Pas facile d’intervenir, la parole était surtout distribuée aux élus, présidents de Conseil Général, de communautés de communes ou d’agglomération, maires, conseillers régionaux.
Or, à l’exception de Pierre Pommarel, élu EELV au Conseil régional, qui est intervenu en particulier sur l’importance des déplacements régionaux, tous les élus PS, UMP, PC, de véritables clones, étaient venus nous vendre du rêve.
Le prix de ce rêve n’a pas été abordé alors que la question du budget est centrale dans une collectivité et qu’un budget n’est extensible que dans la limite liée à la pression fiscale « tolérable ».
La question de l’aménagement du territoire est aussi prépondérante à double titre. En effet, il faut savoir si la ligne Paris Lyon doit absolument être doublée ou si nous pouvons utiliser, voir inventer d’autres façons de travailler (télétravail…) ou communiquer (vidéoconférence…) nécessitant moins de déplacements. On doit aussi se pencher sur les études effectuées suite à la construction de LGV et voir par exemple pour la LGV Méditerranée, que le développement économique attendu n’est pas au rendez-vous.
Bien entendu, il faut se pencher aussi sur le «toujours plus vite » et sur l’impact environnemental, deux thèmes sur lesquels des militant(e)s associatifs de l’Allier ont fait de très bonnes interventions.
La priorité doit aller au maintien et développement des lignes régionales, à l’amélioration des voies existantes y compris sur les axes Clermont-Paris et Clermont-Lyon, et à l’acquisition de matériel plus performant et confortable sur ces grandes lignes.
On peut craindre que les contraintes financières ne permettent pas la réalisation de la LGV et qu’en attendant, rien ne soit fait pour apporter les améliorations nécessaires !
Hélène Pelletier