Soigner autrement tel est l’objectif d’une nouvelle politique de santé à laquelle les écologistes aspirent.
La logique actuelle privilégie les cliniques privées à but lucratif et augmente le “reste à charge” des usagers. De plus en plus nombreux sont ceux qui renoncent à se soigner, des territoires entiers se désertifient.
Les composantes d’une autre politique de soins sont les suivantes :
Assurer à tous et toutes l’accès aux soins : augmenter le niveau de prise en charge des soins par l’assurance maladie, supprimer les franchises. Le déficit de l’assurance maladie n’est pas une fatalité. Il faut changer de mode de financement.
Assurer la couverture du territoire par les soins de premier recours. Définir une véritable “mission de service public” de la médecine générale afin de coordonner les soins. Établir avec la profession les nouvelles missions: suivi et synthèse du dossier médical ainsi que des avis spécialisés, coordination avec les intervenants sanitaires et sociaux, participation à des actions de prévention et d’éducation. Expérimenter un nouveau mode d’exercice et la rémunération à la fonction, en commençant par les territoires déficitaires. Créer des Maisons de Santé (ou pôles de santé) et de l’autonomie qui comprendront également les autres professionnels de santé et un poste spécialisé en éducation pour la santé et santé environnementale. Déléguer certains actes et certaines responsabilités aux sages-femmes et aux infirmières.
Soutenir et moderniser l’hôpital public, faire cesser la concurrence déloyale avec les cliniques privées. Maintenir le personnel soignant en nombre suffisant, rompre avec la notion d’“hôpital entreprise”, qui n’a pas de sens et mener un bilan approfondi de la T2A.
Sortir de l’impérialisme de l’industrie du médicament. Promouvoir les médicaments génériques. Assurer aux médecines non conventionnelles l’application des mêmes règles que celles de la médecine officielle, ce qui implique leur appliquer les mêmes exigences.
Abroger la loi du 5 juillet 2011 instaurant des soins sans consentement à domicile, assimilant psychiatrie et répression, et développer la prévention non stigmatisante, les alternatives à l’hospitalisation et la politique de secteur.
Venez en débattre
samedi 12 mai, à 18h30 à Vernouillet (Salle de l’Olivier, rue du Pépin)
Avec la participation d’Anny POURSINOFFF, Députée des Yvelines
Consultez le rapport d’Anny Poursinoff sur la santé, la sécurité sanitaire et la prévention : rapport-A-Poursinoff-sécurité-sanitaire-et-prévention-