Classes surchargées, , moins de moyens, presque plus de remplaçants, suppression des RASED, enseignants peu soutenus et découragés, dégradation de la formation des professeurs, rythmes scolaires inadaptés aux enfants, système d’évaluations dès la maternelle sélectifs, programme imposés par le haut sans concertation : l’école doit être réinventée. Les notions de solidarité, de citoyenneté, de collectif doivent revenir au coeur de l’éducation.
L’école française amplifie les inégalités avec une part croissante d’élèves en difficulté : 15% en 2000 contre 20% en 2009. Les tests PISA de l’OCDE montrent de plus des résultats français très médiocres. Les économies réalisées par les suppressions de poste sont dérisoires face à l’enjeu.
Nous voulons une école qui fasse confiance aux enseignants, qui donne à tous et toutes les moyens de se former à son rythme, en s’épanouissant.
Nous voulons une école gratuite, égalitaire, ouverte, qui rompe avec la culture de la performance, du résultat et du contrôle généralisé. Une école sécurisante qui soit en mesure d’accueillir les enfants en situation de handicap, avec du personnel formé.
Nous voulons arrêter les suppressions de postes dans l’Éducation nationale et organiser la titularisation des personnels précaires.
Refonder la formation initiale et continue des enseignants de la maternelle à l’Université, réformer leur contenu, instaurer les concours après une licence.
Nous voulons que l’éducation soit au centre de la vie sociale et concerne autant l’école que la famille et les relations entre les générations, le tissu social et associatif, les médias et les écrans, qui entourent jeunes et adultes et conditionnent représentations et comportements.
Nous souhaitons donc une véritable mobilisation de l’ensemble de la société pour promouvoir, tout au long de la vie, la coopération à la place de la compétition, la confiance et la sécurité plutôt que la sélection et l’exclusion.
Nous voulons nous appuyer sur les structures d’éducation populaire en parachevant la mise en réseau de ses mouvements et en définissant leurs besoins financiers, humains et juridiques.
Nous défendons le retour de l’éducation au rang des priorités nationales, avec trois principes, qu’il faut faire vivre dans l’éducation de demain : l’autonomie, la solidarité et la responsabilité.