« Si certains peuvent aujourd’hui ne pas tolérer en France toute expression (voire simple accent…) qui témoigne de la diversité des origines et des histoires, je crois au contraire que la préservation de cette diversité linguistique et culturelle est un enjeu majeur. La manière dont nous traitons ces questions révèlent et disent beaucoup de notre République et de notre démocratie.
Ma candidature s’inscrit résolument dans la reconnaissance des langues et des cultures régionales.
L’ambition des écologistes est forte : il faut aujourd’hui mobiliser les outils de l’action publique pour parvenir à une « récupération linguistique » passant par la possibilité d’un bilinguisme français/langues régionales dans tous les secteurs de la vie publique et privée. Le bilinguisme comme la binationalité est une chance, une richesse et non une menace.
Il faut mettre la France en conformité avec le droit européen en matière de diversité linguistique. En effet, elle ne respecte, à cet égard, pas les critères de Copenhague qui sont, avec rigueur, exigés de chaque Etat souhaitant intégrer l’Union. Je défends donc une réforme constitutionnelle qui modifiera l’article 2 de la Constitution.
Je défends également le principe d’une loi-cadre ambitieuse qui établisse un statut juridique clair et qui dessine les lignes d’un cadre fort en termes de moyens.
Le combat des écologistes pour la reconnaissance des langues et cultures régionales s’inscrit aussi dans l’ambition d’une 6ème République où l’organisation de la France se ferait sur le modèle d’un fédéralisme différencié avec une régionalisation renforcée. Les régions se verraient alors accorder un pouvoir réglementaire élargi, voire un pouvoir législatif secondaire, permettant d’adapter aux réalités régionales les normes nationales dans nombre de domaines tels la culture, la fiscalité etc.
Comme vous, je considère que le transfert, vers les régions, de compétences et de moyens
correspondants, en matière de langue et de culture s’inscrirait dans le sens de l’histoire. »