LES ABEILLES EN DANGER

Mardi 5 juin je me rends à l’invitation des Apiculteurs Midi-Pyrénées

afin d’écouter une présentation de l’enjeu apicole.

et affirmer que l’autorisation de pesticides systémiques actifs sur le système nerveux des abeilles même à des doses extrêmement faibles ne doit plus continuer, et ces autorisations de mise sur le marché doivent être suspendues.

D’ailleurs la décision du Ministre de l’Agriculture en ce sens est enfin positive.

Des mesures contre les pesticides de synthèse s’imposent rapidement, dont l’interdiction de l’épandage aérien.

Enfin je souhaite favoriser la démarche d’apiculture biologique.

 

article mis en ligne le 20 avril 2012

On constate depuis une dizaine d’années une mortalité croissante des abeilles.

Insecte pollinisateur, l’abeille est menacée par l’utilisation massive des pesticides, comme beaucoup d’autres espèces. Les insecticides, à molécules neurotoxiques sont particulièrement redoutables. Fréquemment utilisés en enrobage des graines et souvent systémiques, leur principe actif se diffuse dans toutes les parties végétatives de la plante (pollen compris). En butinant, l’abeille absorbe les toxines dont les effets sont variables selon les doses ingérées : perte rapide de ses capacités d’orientation et impossibilité de retrouver la ruche, mort dans les 24 h si la dose létale est atteinte, mort après plusieurs jours par ingestion répétée lors des récoltes successives (cette toxicité chronique est la plus sournoise, car plus difficile à détecter). Certaines molécules (imidaclopride, fipronil) ont été suspendues d’utilisation sur maïs et tournesol, avec confirmation de la décision par le Conseil d’État. Elles n’ont pour autant pas été définitivement interdites. Pourtant les dégâts sont considérables : perte de milliers de ruches (sans compter les essaims sauvages), diminution des populations d’abeilles, avec pour conséquence la réduction du nombre d’apiculteurs. D’autres molécules de même famille (clothianidine) sont cependant en cours d’homologation.

On peut envisager d’autres méthodes : la lutte biologique contre les parasites diminue considérablement le recours aux pesticides (par exemple, avec un retour à l’assolement triennal). Cela pourrait aussi éviter l’utilisation de certaines Plantes Génétiquement Modifiées, auto-productrices de leurs propres insecticides internes. Cela pourrait permettre à l’abeille et aux autres insectes pollinisateurs de continuer à participer à la production de plantes et de fruits de qualité, et plus largement de générer la biodiversité végétale, source de vie, comme elle l’a fait depuis 150 millions d’années.

Les abeilles sont également fragilisées par des maladies, des parasites, le varroa et les frelons asiatiques.

Sentinelle de l’environnement, l’abeille, en première ligne, nous avertit en mourant. Elle nous préserve, protégeons-la.

source : Société Centrale d’Apiculture