Ile de Ré : à la rencontre des acteurs de l’insertion et de l’animation sociale

Ile de Ré : Brigitte Desveaux rencontre les acteurs de l’insertion et de l’animation sociale

 

L’une est une association, Ré-Clé-Ré, qui assure des tas de choses comme l’alphabétisation, la lutte contre l’illétrisme, l’aide aux devoirs, et à la parentalité. Initiée au départ par le Lion’s club, à la suite d’une enquête ayant repéré un grand nombre de personnes en difficulté (françaises ou étrangères), cette association a été longtemps animée par des bénévoles.
Aujourd’hui agréée organisme de formation, elle emploie trois salariées. Ses actions sont financées par divers organismes et collectivité locales.

L’autre est une coopérative « Ré mobile Emploi et Chronos », qui font de l’intérim d’insertion et de l’intérim classique. Au début, cela se passait dans un mini-bus itinérant, et maintenant, il y a deux boutiques, à St Martin, rutilantes et accueillantes, pour des services à la personne, des remplacements pour des collectivités, ou des entreprises. L’accompagnement des salariés est prévu dans la mission d’insertion. Une grande difficulté : l’hébergement des jeunes sur l’île de Ré. Quelques rares initiatives d’employeurs mais trop rares. Les saisonniers ne trouvent même plus à camper, on ne veut plus de tentes dans les campings qui se couvrent de mobile homes…

Enfin, un chantier d’insertion, l’association « la Verdinière », seul chantier d’insertion en Charente maritime à proposer à ses stagiaires une formation diplômante (CAP espace rural, entretien d’espaces naturels). A ce jour, 8 personnes suivent ce parcours. La formation est assurée sur place, par le centre de formation des apprentis qui dépêche un formateur. Quelques difficultés pour certaines personnes ont été repérées dans les épreuves de maths ou de français, à l’écrit. Des solutions existent mais cela nécessiterait des financements nouveaux, et du temps.

Enfin, dans ces métiers, la mixité n’est pas toujours évidente, surtout avec des locaux inadaptés (vestiaires, sanitaires ..). Tout cela va bouger, puisque de nouveaux locaux vont être acquis par l’association, qui fera une bonne partie des travaux elle même.

 

Un écueil, que l’on retrouve un peu dans tous les témoignages des acteurs sociaux, c’est le développement des appels d’offres dans les organismes publics. Alors que comme je me tue à le rappeler à qui veut l’entendre, le code des marchés publics permet de déroger à la règle des appels d’offres, lorsqu’on fait appel à une entreprise d’insertion ! De même, tout service estimé à moins de 90 000 € ne nécessite aucunement un appel d’offres, une simple consultation de 3 entreprises ou associations suffit. A signaler également, la France est plus sévère sur ces questions de mise en concurrence que l’Europe, qui avait prévu un régime particulier pour les organismes d’intérêt général, que la loi française n’a pas repris ! Encore une loi à changer…


Un autre écueil dans l’accompagnement des personnes : selon l’organisme dont relève la personne accompagnée, il y aura un financement différent (ou pas du tout!). (Pôle Emploi, Conseil général, RSA socle, RSA activité …un vrai casse tête…pour des situations pourtant similaires : le chômage !).

 

Évidemment, il y a des tas de papiers à remplir comme toutes les associations, pour des tas d’organismes différents qui les subventionnent pour leur mission de service public…

 

Eh! oui, beaucoup d’associations assument des missions de service public et leurs donneurs d’ordre l’oublient un peu trop souvent, en les confondant avec des entreprises concurrentielles, du secteur marchand…

 

Brigitte DESVEAUX – candidate EELV La Rochelle-Ré

Brigitte Desveaux 201206 11 74 62 44 -local de campagne : 24bis rue Gambetta 17000 La Rochelle 

 

Sur la photo, de droite à gauche : Dominique Fléchier (Ré Mobile Emploi), Jean-Claude Bonin (Ré Clé Ré), Brigitte Desveaux