Brigitte Desveaux à la rencontre des acteurs locaux sur l’Île de Ré
Une première journée d’écoute et d’échanges a eu lieu ce jeudi 10 mai, entre les acteurs locaux de l’Ile de Ré et Brigitte Desveaux, candidate Europe Ecologie les Verts de la 1ère circonscription de Charente maritime. La candidate était accompagnée de militants écologistes, habitants de l’ile de Ré et de l’agglomération de La Rochelle. Les personnes agissant dans les activités dites « primaires » avaient été contactées et avaient accepté de recevoir dans leur cadre professionnel, la candidate.
Au programme des rencontres, un pêcheur, un ostréïculteur (labellisé bio) , un agriculteur, le directeur de l’association de gestion des marais (AEMA), un spécialiste de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, et des journalistes, qui avaient décidé (avec l’accord des personnes rencontrées) de suivre cette « procession » !
Aperçus…
Hugues Moinard, pêcheur d’Ars en Ré
Frédéric Voisin, ostréiculteur de Loix en Ré labellisé bio
Que dire en synthèse de ces échanges :
il y a des professionnels compétents, qui aiment leur travail, ont envie de le conforter, de le développer, de transmettre leur activité et de recruter des jeunes;
il y a des activités qui font vivre le territoire, qui l’animent et sans elles, ce ne serait plus pareil, y compris pour les touristes;
des professionnels développent des activités durables, non délocalisables qui peuvent leur assurer un revenu décent, dans le cadre de circuits courts, et dans une démarche respectueuse de l’environnement
l’aménagement du territoire (et notamment les plans d’urbanisme comme le SCOT, les PLU …) est un indicateur de la politique économique et environnementale menée par les élus. Par exemple laisser construire des maisons là où il est dit que le terrain d’implantation sera classé en zone inondable est un « choix » politique (irresponsable faut il le préciser ???), envisager la construction de zones d’activités ou d’habitations dans des sites classés « zones naturelles » est un choix politique (illégal faut il le rappeler ???)
prioriser la construction d’un golf au détriment de réserves foncières pour du logement social ou des installations d’agriculteurs est un choix politique !
L’absence de débat démocratique sur les futurs regroupements intercommunaux est criant des deux côtés du Pont de Ré ! Les habitants rétais et rochelais ont pourtant des destins liés sur les questions de mobilité, de travail, de scolarité, de formation et de loisirs…Pourquoi avoir décidé sans eux de leur avenir et de l’intercommunalité à laquelle on leur demandera de s’attacher et qu’ils financeront avec leurs impôts ???
Enfin, nous sortons encore plus convaincus, malgré les critiques qui trop souvent nous accusent d’être sans cesse « contre » que le programme écologiste est compatible avec (voire défend) les intérêts de ces acteurs qui parfois nous trouvent sur leur chemin !
Quelques exemples concrets illustrent ce constat: un exploitant en agriculture ou ostréïculture bio, a besoin d’un environnement préservé, propre, susceptible de répondre aux analyses exigeantes et fréquentes, des organismes de certification. On dit quelques fois que le classement de zones entières en zone naturelle, sites préservés, Natura 2000 et autres noms barbares, empêche d’y vivre et d’en vivre, mais là, en fait, les protections engendrées par le classement vont permettre de maintenir en bon état biologique le lieu de travail,
Nos alertes constantes sur le péril que font courir l’extension du port des Minîmes, situé en face de l’Ile de Ré, ou la construction de l’usine de broyage de ciment Holcim, sur la qualité du milieu naturel, du paysage et les ressources de la mer, nous ont été malheureusement confirmées, par les observations des professionnels de la mer : après avoir subi les bouleversements du milieu naturel par la tempête Xynthia, les professionnels de la mer constatent une détérioration sérieuse du milieu naturel à la suite des dépôts massifs de boues de dragage et de curage de la baie, déposées aux abords ou parfois même dans les zones de pêche. La colère monte et nous l’avons entendue.
Enfin, les questions de main d’oeuvre, d’accompagnement et de réactivité variable des services publics et des organismes devant les situations difficiles sinistres, l’absence de culture et de prévention des risques nous ont été signalés…
Cette étape aura une suite, et la prochaine journée d’échanges portera sur l’écoute des acteurs du tourisme, de l’insertion (des jeunes et moins jeunes) et la culture.
Enfin, une visite de Yannick Jadot député européen, qui ira à la rencontre des acteurs locaux, le 4 juin.