Les ventes d’immeubles à la découpe, qui ont fait scandale il y a quelques années, ne sont hélas pas terminées. Un nouvel ensemble immobilier au 25-31 rue Pradier dans le 19e est maintenant concerné. Une situation inacceptable.
La société Gecina avait acquis cet ensemble d’environ 200 logements pour un prix de 54 millions d’euros. Elle a envoyé il y a quelques semaines une lettre aux locataires leur indiquant son projet de vente à la découpe. Gecina espère récolter environ 100 millions d’euros de cette vente. Une belle plus-value spéculative !Gecina va être contraint d’appliquer la loi de 2006 qui apporte quelques protections – bien partielles – aux locataires. Ceux qui pourront acheter leur logement pourront rester sur place. Pour les autres, ce sera en fonction de leur situation familiale, de leur age et de leurs revenus.Peu importe à Gecina que les locataires aient noué un cadre de vie rue Pradier, qu’ils soient attachés à leur environnement, à l’école de leurs enfants, à leurs voisins. Tous ces liens de proximité qui font notre quotidien et tissent le tissu social ne sont visiblement pas la préoccupation de Gecina.En tant qu’élu du 19e, je n’accepte pas cette décision.Tous les occupants qui le souhaitent doivent pouvoir rester dans leur logement – que ce soit par l’accession à la propriété ou la poursuite d’un bail de location au même prix.Les solutions existent, en particulier l’usage de la préemption par la Ville. C’est une question de volonté politique. Les locataires ne sont que trop soumis aux effets de la spéculation immobilière.Quand l’Etat est défaillant à les protéger, c’est à la Ville de s’engager. C’est la raison pour laquelle, avec mon collègue René Dutrey(EELV), nous sommes intervenus auprès du Conseil de Paris pour que tous les locataires obtiennent le droit de rester dans les lieux.Gecina doit revoir sa copie. Nous n’accepterons pas cette vente à la découpe brutale et infondée.