Copenhague, Téhéran, Paris : et si 2010 nous donnait le meilleur ?
Copenhague aurait pu marquer 2009 du sceau de décisions internationales assez fortes pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Les égoïsmes de dirigeants assez laches pour préférer quelques intérêts économiques de court terme à l’avenir de la planète en ont décidé autrement.
Et pourtant, l’espoir est là. La maison brûle toujours, mais nous ne pouvons plus regarder ailleurs. La mobilisation des ONG écologiques et de celles qui défendent les droits de l’homme et la justice sociale a provoqué un mouvement d’opinion mondial. De l ‘Afrique à l’ Europe, de la Chine aux USA, de l’Océanie au Brésil les sociétés civiles ont pris la parole. Elles exigent des actes des gouvernants. Elles ne se tairont plus. Copenhague 2009 fut l’année de la prise de conscience planétaire de la crise écologique. Formons le vœu que Berlin en 2010 soit celle de la prise de décisions.
Téhéran 2009 marque l’histoire de la lutte des peuples pour leur liberté. Le pouvoir des mollahs a truqué les élections, torture les opposants et impose une chape de plomb dictatoriale sur le pays. Le peuple iranien, dépositaire de la riche culture perse, ne supporte plus la norme idéologique et religieuse du régime. Il se révolte et remet en cause les fondements religieux du pays et la toute-puissance du Guide suprême.
C’est un élan démocratique puissant qui anime le peuple iranien. Il force notre admiration par le courage de ses manifestants – hommes et femmes réunis- qui paient chèrement la violence du pouvoir. Puisse 2010 faire de Téhéran un nouveau symbole de liberté. Puisse 2010 apporter au peuple iranien la paix et la démocratie.
Je termine ces vœux par Paris, cette ville que nous aimons tant. Paris symbolise la France dans le monde. Quand les décisions du Chef de l’État sont rapportées par les média, la formule usuelle revient : « Paris a annoncé… » » Paris a décidé… ».
J’ai mal à Paris. Mal d’entendre ce nom symbole de conquête républicaine, de révolte sociale, de progrès des droits de l’Homme associé à un Chef de l’État qui ne cesse de s’égarer dans la défense des intérêts particuliers, des plus favorisés et menace maintenant la cohésion du pays par un débat électoraliste sur l’identité nationale. Puisse 2010 et ses élections régionales marquer le début de la fin du sarkozysme. Puisse en 2010 la Ville lumière l’emporter sur le président autocrate.