Mauvaise polémique sur les ampoules basse consommation

Plusieurs articles de presse ont récemment mis en cause le caractère écologique des ampoules basse consommation. Qu’en est-il exactement ?

Ah, quand l’esprit critique qui veille en chacun de nous se conjugue à la vigilance des purs et durs de l’écologie, une bonne polémique n’est jamais bien loin !

Ainsi donc, les ampoules basse consommation – qui vont remplacer progressivement les ampoules à filaments en voie d’interdiction – ne seraient pas écologiques.

Premier reproche : elles contiennent du mercure, hautement polluant pour l’environnement. C’est exact, mais elles en contiennent une très faible quantité, indispensable aux performances économes de l’ampoule. C’est notamment grâce à ce mercure que l’ampoule consomme 4 à 5 fois moins d’énergie qu’une ampoule à filaments. Il faut seulement être vigilant, ne pas jeter l’ampoule en fin de vie mais la recycler. Comme pour les piles, les points de vente ont obligation d’installer des bacs de récupération des ampoules usagées. Rapportez vos vieilles ampoules basse consommation ( vu leur longue durée de vie, ça n’arrive pas souvent !) et aucun mercure ne sera disséminé dans l’environnement.

Second reproche : elles émettent un champ électro-magnétique. C’est aussi exact, mais ce champ n’est significatif qu’à une courte distance de 20 à 40cm au plus. il est généré par les composants électroniques situés dans le culot de l’ampoule. Pour un lampadaire, une applique murale ou un plafonnier, il n’y a aucune conséquence. Pour une lampe de bureau ou de chevet, il est possible de se trouver soumis au rayonnement. Il faut savoir qu’il est corrélé à la puissance : avec des ampoules de 11W, il reste faible; par contre éviter les ampoules de 20w à courte distance prolongée.

Alors, que penser d’une invention qui permet d’économiser 80% d’énergie, génère une faible quantité de déchets eux-mêmes recyclables et n’a aucun impact sanitaire négatif dans des conditions d’utilisation usuelle ? Il faudrait s’en priver ?

Imaginons que nous mettions en œuvre, dans tous nos actes, des méthodes qui réduisent de 80% nos consommations et pollutions. Eh bien la crise écologique serait réglée.

Une bien mauvaise polémique, vraiment…