La rotonde de Stalingrad – anncienne barrière d’octroi et ex-siège de la Commission du vieux Paris- a été concédée par la Ville à la société Cofitem-Cofimur pour y réaliser un restaurant. C’était en 2007. Deux ans plus tard, un confortable avenant financier a été présenté au Conseil municipal du 16 Novembre dernier.
Dans le projet initial, qui a valu à la société Cofitem-Cofimur d’obtenir la gestion de ce magnifique bâtiment, il est prévu la création d’un restaurant et d’un espace d’expositions.
Alors que les travaux ont démarré, la société Cofitem-Cofimur a demandé une rallonge financière confortable : une exonération de reversements pendant 5 ans et un abaissement de ceux-ci ensuite ! Soit un cadeau de plus d’un million d’euros !
Qui est Cofitem-Cofimur ? Il s’agit d’une société de crédit-bail immobilier dont le capital est détenu essentiellement par de grands groupes d’assurances. Elle est cotée sur le second marché de la bourse de Paris. Son bilan financier est enviable : plus de 244 millions de fonds propres, 45 millions de cash-flow, un bénéfice net de 10 millions d’euros pour le premier semestre 2009, et un dividende par action qui ne cesse de progresser depuis 10 ans pour atteindre environ 4 euros par action de 15 euros… Bref, une société très rentable, aux bénéfices solides.
Cette société a donc obtenu en 2007 la gestion de la rotonde de Stalingrad moyennant une convention financière dont chacun imagine qu’elle a su la négocier à bon compte.
Eh bien, 2 ans plus tard, Cofitem-Cofimur vient donc réclamer 1 million d’euros supplémentaires à la Ville. Au Conseil du 19e, je suis intervenu pour dénoncer cette rallonge financière cédée à une société qui n’en a aucun besoin. Voir les finances publiques utilisées pour augmenter encore et encore le dividende d’actions de grands groupes d’assurance est indécent. PS, UMP et PC n’ont rien trouvé à y redire.
On a vu le gouvernement se montrer particulièrement généreux avec les grandes banques. La Ville de Paris n’a pas à suivre cet exemple désastreux. Cofitem-Cofimur n’en a pas besoin.