Avec la grêve des transports, les déplacements en voiture se multiplient, augmentant les émissions de polluants. Des pics de pollution au dioxyde d’azote ont été atteints la semaine du 12 novembre. Les accidents ont également augmentés. Les média s’emparent de ces données et interrogent. Coupables, les grévistes ?
En fait, la semaine du 12 novembre a combiné une hausse du trafic automobile avec des conditions anticycloniques hivernales qui ont géné la dispersion des polluants. L’arrivée d’une dépression par l’Ouest en fin de semaine a rapidement fait fléchir les taux de polluants et ramené la situation à la normale.
A la normale ? Non ! En fait, nous sommes revenus à une situation moyenne, celle d’une grande ville où on utilise encore beaucoup trop la voiture pour se déplacer.
La grêve des transports aura tous comptes faits un impact réel mais modéré sur les taux de polluants. Et au moins aura-t-elle sur ce point une vertu pédagogique : elle nous montre en « live » ce que serait une ville sans transports en commun : une ville plus polluée, avec plus d’accidents. Ces quelques jours de dégradation viennent donc renforcer ceux qui veulent améliorer la situation 365 jours par an, ceux qui se battent pour une limitation de la place de la voiture et le développement des transports non polluants.
Ces quelques journées ont prouvé que les transports en commun sont bons pour la santé. Qu’il faille une grêve pour que les média en fassent la découverte, soit ! Alors merci aux grévistes : au moins auront-ils aidé la santé publique.