Bas-Belleville : La Générale en danger

Dans le quartier du Bas-Belleville, un batiment longtemps désaffecté revit depuis 2 ans grace au travail d’un collectif d’artistes et d’associations. Les menaces d’expulsion se précisent.

La pérennité de ce travail est aujourd’hui gravement menacée. En effet, le bâtiment a été acquis par l’Etablissement spécialisé de Maison-Blanche pour y ouvrir un hôpital psychiatrique de 110 lits. Ce projet, qui vise à faire revenir dans Paris la prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiatriques, doit être soutenu. Mais il ne doit pas être opposé au travail artistique et associatif qui a vu le jour dans le quartier grâce à La Générale.

Je me suis exprimé de nombreuses fois sur l’intérêt du lien entre la psychiatrie et la culture, sur la possibilité de créer des lits d’hospitalisation en psychiatrie ET de préserver le projet artistique de La Générale. Lors d’un conseil d’arrondissement récent en février, je suis de nouveau intervenu en ce sens.

Malheureusement, l’EPS de Maison-Blanche a refusé avec constance toute solution de compromis avec La Générale et demandé l’expulsion des artistes et des associations.

Réagissant à une proposition de la Ville, La Générale a publié un communiqué et appelé à un rassemblement hier Mercredi 4 Juillet, auquel je me suis rendu. Je veux redire que ni la Ville ni l’EPS de Maison-Blanche ne peuvent sortir grandis d’une solution de force.

Il est temps de mettre en oeuvre 2 propositions qui permettront à tous de développer leurs projets dans le quartier :

- le relogement de La Générale dans une surface décente
- la création d’un panel citoyen dans le quartier afin de créer un véritable dialogue autour de la création de l’hôpital psychiatrique et de ses liens avec l’environnement local.

Toute solution de force doit être écartée. Le Bas-Belleville est largement choqué par les opérations policières visant les familles sans-papiers; il rejettera sans nul doute une nouvelle opération de police, cette fois dirigée contre des artistes et des associations, dont le seul crime est d’avoir, depuis deux ans, rendu vie à un bâtiment et créé de nombreux liens entre ceux qui habitent, qui vivent et qui aiment leur quartier.