Quarante ans après la tenue de la Conférence de Stockholm qui avait institué le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), vingt ans après le Sommet de la Terre de Rio, dix ans après la dernière rencontre de ce type à Johannesburg en 2002, l’Assemblée générale des Nations unies a convoqué une nouvelle conférence internationale dite « Rio + 20″, qui se tiendra à Rio de Janeiro, au Brésil, du 20 au 22 juin 2012.
Les objectifs de cette conférence sont de constituer une nouvelle feuille de route pour l’ensemble des pays de la planète à horizon 2030,
La France et l’Union européenne doivent prendre une part active lors de ce sommet pour qu’il aboutisse à des résultats concrets, car depuis le dernier sommet de la Terre, la situation s’est terriblement dégradée.
L’humanité fait face à la sixième ère d’extinction des espèces, la déforestation, y compris des forêts primaires, s’accroit d’année en année, les ressources halieutiques diminuent et le climat se dégrade inexorablement.
Face à cette dégradation constante de la biosphère et aux exactions continues des activités humaines sur l’environnement et la biodiversité, les écologistes, au premier rang desquels se trouve Europe Ecologie Les Verts doivent porter de hautes ambitions pour la France, l’Europe et la Planète.
En 1992, la Conférence de Rio avait donné le coup d’envoi d’une réglementation internationale en matière d’environnement et avait notamment donné naissance aux trois « conventions de Rio » : la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Convention cadre des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. C’est également à Rio qu’avaient été adoptés l’Agenda 21 et la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, qui comprend 27 principes précisant le contenu du développement durable.
A ce jour, les réunions préparatoires de Rio +20 sont décevantes, elles négligent pour une part la dimension sociale qui figure pourtant parmi les trois piliers du développement durable (environnement, économie, social) et privilégient une vision purement économique de l’environnement
D’autre part, le draft « zéro » préparé par l’ONU ne porte aucune mesure structurante qui s’imposerait aux Etats
Pourtant, de la définition qui sera donnée à l’économie verte au Sommet Rio +20 dépendront les politiques et règles économiques et commerciales qui seront adoptées dans les années à venir
Il nous appartient, en tant qu’écologistes, de porter notre vision d’une véritable transition écologique sociale et solidaire, qui participera à construire un autre modèle de société coopératif et pas seulement compétitif.