Chers amis,
Je voudrais vous dire à dix jours du 1er tour mon émotion d’être avec vous, ici à Colomiers. En présence de toutes celles et de tous ceux qui m’ont accompagné dans cette aventure. D’abord à toute l’équipe de campagne qui m’a aidé, qui m’a supporté dans tous les sens du terme… Merci Isabelle, Sophie, Pascal, Olivier, Guy, Martine, Dominique, Michel.
Avec une spéciale dédicace pour Anne-Marie, ma suppléante. Elle nous a transmis sa fougue, son enthousiasme, son souffle. Elle nous a dit au mois de décembre, on fait un journal. Et au mois de février, on publiait LE PRINTEMPS DES CONSCIENCES, comme on jette une bouteille à la mer, pour dire voilà d’où nous venons, voilà nos combats, voilà nos rêves, nos utopies. Eh bien, nous y sommes au printemps. Pas le printemps de la météo qui a du mal à s’imposer cette année…, mais le printemps des consciences, celui qui met en mouvement les énergies positives ; et vous êtes l’énergie positive dont nous avons besoin pour réussir ce rendez-vous du 10 juin.
Et puis, bien sûr, je ne peux commencer sans dire un mot de celui avec qui je fais équipe depuis dix ans, mon ami Patrick Jimena. Gérard Onesta a écrit que j’étais « une conscience en action », mais Patrick c’est l’inconscience en action ! Il ne calcule jamais, il fonce, il entraîne et il soulève des montagnes ! Pas un jour, sans qu’il nous sorte une idée, un projet, une envie au service de la cité, du vivre ensemble, de la solidarité, de la non-violence. Anne-Marie, c’est l’âme de la campagne, Patrick c’est le moteur, et il met les mains dans le cambouis !
Je suis ému également, parce qu’en revenant dans cette salle que je connais bien et en regardant cette scène, je me suis souvenu qu’il y a environ 40 ans – je n’avais pas encore dix ans -, j’étais sur cette scène pour jouer, peut être que mes parents qui sont dans la salle s’en souviennent…, pour jouer dans le cadre d’un spectacle théâtral, une fable de la Fontaine. Cette fable c’était Le loup et l’agneau… Vous savez : « La raison du plus fort est toujours la meilleure ». Je vous le donne en mille…, je jouais le loup. Etonnant, non ?
Car depuis, je n’ai cessé d’être du côté des agneaux qui se battent à mains nues contre les loups de notre temps et les loups, les prédateurs, ils ont pour nom depuis des décennies : les lobbys de l’armement qui vendent sans vergogne des armes aux pays en guerre, les lobbys du nucléaire civil et du nucléaire militaire qui jouent avec nos vies et la vie de l’humanité,  les multinationales et les lobbys économiques qui veulent nous imposer un méga-centre commercial à Plaisance du Touch, les lobbys de l’industrie agro-alimentaire qui veulent nous empoisonner avec leurs pesticides et leurs OGM.
Car je crois plus que tout aux armes de la non-violence pour déboulonner les idoles, les dogmes, les veaux d’or, les dictatures qu’elles soient militaires ou économiques. La non-violence des sans voix, des humiliés, celle qui a fait tomber le mur de Berlin sans un coup de fusil.
Et, puisqu’il faut bien dire un mot de la non-violence, je veux ici rendre hommage au peuple syrien martyrisé par la folie d’un dictateur sanguinaire. Durant des mois et des mois, semaine après semaine, ce peuple a manifesté à mains nues, sans violence, tout en subissant la répression la plus féroce qu’il soit. Il savait que la violence les entraînerait vers un désastre. Ils ont maintenu l’option de la non-violence parce qu’on ne construit pas la démocratie avec des armes qui la renient. Et nous qu’avons-nous dit, qu’avons-nous fait pour les aider, les soutenir ? Qu’a fait l’Occident, l’Europe pour les aider et les soutenir. Notre culture de la violence qui domine notre histoire nous laisse penser que seule une résistance violente est digne d’être prise en compte. Nous ne savons pas aider un peuple qui résiste par la non-violence. Et aujourd’hui, nous sommes prêts à intervenir parce qu’il prend les armes et que la tragédie, inéluctablement, s’amplifie. Et ce faisant, nous allons continuer à enfermer notre à -venir dans la légitimité de la violence. Plus que jamais, je crois qu’il nous faut délégitimer toute violence et construire une culture de la non-violence.
Pourquoi je suis candidat…
Si je suis candidat aujourd’hui, c’est pour porter le message de celles et ceux qui luttent, des citoyens qui résistent, des fonctionnaires qui prennent la parole, de tous ceux qui ne sont pas entendus, particulièrement par les élus.
Je suis candidat parce que je veux être un élu, un député qui soit à l’image de ces résistants d’aujourd’hui. Un député qui se bat, qui ne brade pas ses convictions pour un plat de lentilles, je voudrai autant que faire se peut être le messager d’une nouvelle espérance en politique, celle qui donne aux citoyens l’envie d’y croire à nouveau, de croire en l’engagement en politique, de croire au respect de la parole donnée, de croire dans l’intégrité, l’honnêteté et l’authenticité des élus.
Et nous avons ici une belle brochette d’élus qui représentent cette intégrité, cette honnêteté et cette authenticité. Merci à vous Dominique, Gérard et Patrick d’être présent ce soir à Colomiers !
Je suis candidat parce que j’ai à cœur de vivre la dure difficulté de la cohérence entre les convictions et les actes. Citoyen et fonctionnaire résistant, j’ai posé des actes en cohérence avec les valeurs auxquelles je suis attaché. Citoyen résistant, hier et aujourd’hui, député résistant demain. Parce que demain d’autres combats nous attendent à l’Assemblée nationale.
Je suis candidat parce que notre démocratie est bien malade. Elle est malade parce que finalement le peuple n’a pas les moyens d’exercer son pouvoir de façon légale. La démocratie représentative, elle a bien des avantages bien sûr et ce n’est pas aujourd’hui que je vais la contester, mais elle a aussi ses revers de la médaille. Quand le fossé entre élus et les citoyens se creusent, quant les citoyens ont le sentiment d’être exclu de la décision, quand le dialogue et l’écoute deviennent des mots vides de sens dans la bouche des élus, alors oui la démocratie est en danger.
Car c’est la porte ouverte à toutes les démagogies, à toutes les idéologies extrémistes qui jouent sur les peurs, qui entretiennent les peurs,  à tous les marchands d’illusion qui pensent qu’en désignant des boucs-émissaires, et même en les expulsant, on rasera gratis demain.
Je veux incarner demain le député qui prend au sérieux les citoyens, qui prend au sérieux leur capacité à proposer, à innover, à construire. Je serai le député qui se nourrit de leurs attentes et de leurs projets.
Résistances d’ici
Ici à Colomiers, nous savons ce que c’est qu’une caricature de concertation avec la population. Nous savons ce que signifie le mépris des citoyens à qui on impose des projets démesurés, qui sont vécus comme des agressions contre le quotidien, l’environnement.
Et il y a quelques jours, nous avons organisé une marche, une belle marche pour dire « Halte au béton dans les zones naturelles de Colomiers ». Plus de cent personnes ont répondu à cette manifestation organisée en quelques jours.
De Colomiers à Plaisance, il n’y a quelques kilomètres, et à vol d’oiseau le plateau de la Ménude, est à quelques centaines de mètres.
Nous avons entendu Michel du Collectif citoyen contre les Portes de Gascogne. Voilà encore un exemple saisissant de mépris des habitants de ce territoire !
Je le dis très fermement et clairement : on ne peut pas être de gauche et soutenir les Portes de Gascogne, symbole de la violence du système économique dominant ! Ceux qui se disent de gauche et sont à l’origine de ce projet destructeur trahissent les valeurs de la gauche et trompent les citoyens ! Car ce projet, il est destructeur d’environnement, destructeur de commerces de proximité et destructeur de lien social.
C’est ce type de projet qui manipule les citoyens en les considérant d’abord comme des consommateurs avant d’être des citoyens. C’est ce type de projet qui incite les citoyens à toujours plus consommer, à gaspiller et à polluer.
Nous sommes confrontés à un choix de civilisation. C’est tout le sens de nos existences qui est posé à travers notre consentement à ces nouvelles servitudes volontaires.
Allons nous accepter passivement un tel temple de la surconsommation et de la pollution à nos portes ou allons-nous entrer en résistance pour faire échec à son installation ? Résistance ici rime avec conscience, rime avec sens, ou il s’agit du sens de nos existences.
Ce combat nous ne pouvons pas le perdre. Et s’il faut emprunter les chemins de l’action non-violente et de la désobéissance civile, nous le ferons pour faire obstacle à la réalisation de ce projet destructeur. Et si je suis élu député, je serai à côté de vous, parmi vous dans l’action pour que jamais ne voit le jour une telle catastrophe écologique, économique et sociale.
L’école
Car se mobiliser, résister et éventuellement désobéir n’est jamais vain pour refuser l’inacceptable, mais aussi pour construire l’avenir.
J’ai désobéi à des réformes scélérates qui voulaient démanteler le service public d’éducation, j’ai désobéi à des pseudo-réformes qui voulaient nous rendre complices d’une école de l’élite, d’une école à deux vitesses. Oui, j’ai osé, et surtout j’ai été suivi. La lettre d’un instit de Colomiers, « En conscience, je refuse d’obéir », un jour de novembre 2008, s’est multipliée par centaines et par milliers chez les enseignants du primaire. Et c’est devenu, « En conscience, nous refusons d’obéir ! ».
Nous refusons d’être complices de la destruction de l’école, et nous le faisons savoir. Et aucun d’entre-nous, soumis à des pressions quasi quotidiennes, à des suspensions, à des retraits de salaire, à des sanctions disciplinaires, aucun de nous n’a cédé.
Parce que la vérité de notre combat était plus forte que leurs injonctions contradictoires, parce que la force de notre insoumission était plus forte que leurs sanctions dérisoires et infantilisantes.
Je rends hommage à tous les enseignants-désobéisseurs de France car ils ont été sous l’ère Sarkozy l’honneur de la République, l’honneur des valeurs de la République.
Ce combat que nous avons mené pour l’école de la République, nous sommes en train de le gagner. Nous avons résisté aux évaluations nationales, symbole de la culture de la performance et du résultat, du chacun pour soi et de la compétition. Le nouveau ministre vient d’annoncer qu’elles seraient supprimées dès l’an prochain.
Nous avons résisté aux nouveaux programmes, rétrogrades et élitistes qui voulaient faire des élèves des machines à exercices. Le candidat Hollande s’est engagé à les abandonner.
Nous avons dénoncé la semaine de quatre jours avec la l’instauration du dispositif de l’aide personnalisée qui alourdit les journées scolaires pour les élèves en difficulté. Elle va être abandonnée et peut être allons-nous enfin bâtir une école apaisée, une école du bien être pour les élèves, une école du progrès pour tous.
C’est notre combat qui est aujourd’hui légitimé, c’est notre cause qui est aujourd’hui reconnue. C’est la preuve que nous avons eu raison de prendre la parole, nous les petits instits fonctionnaires à qui l’on opposait un soit disant devoir de réserve. C’est la preuve que nous avons eu raison de dénoncer les mensonges d’une hiérarchie incompétente qui maltraite les enseignants et reste sourd à leur souffrance. C’est la preuve que nous avons eu raison de désobéir à des circulaires indignes et injustes pour les élèves.
Alors maintenant qu’une nouvelle ère s’ouvre pour notre école, il serait juste et vous comprendrez que je ne plaide pas seulement pour moi-même, mais pour tous les enseignants-désobéisseurs de ce pays, il serait juste que toutes les sanctions soient annulées par le nouveau ministre qui en a le pouvoir.
Si je suis élu député, je m’inscrirai à la commission permanente de l’éducation et vous pouvez me croire je ne ménagerai pas mon temps pour œuvrer à des lois justes pour l’école. Et qui d’autre peut œuvrer pour des lois justes pour l’école que celui qui a pris le risque de désobéir à des lois injustes !
Alors, si je me réjouis des premières annonces du ministre de l’Education Nationale, il faut aller plus loin et penser une école sans stress, une école du bien être, une école à taille humaine, une école où l’on valorise l’esprit de coopération et d’entraide, une école où l’on apprend la non-violence, c’est-à -dire ou l’on apprend à s’affirmer sans agresser l’autre, ou l’on apprend à utiliser la parole plus que les mains pour régler les conflits, où l’on apprend à se défendre sans violence, où l’on apprend que l’on conflit peut être source de progrès partagé, ou l’on apprend que la violence, toujours détruit l’autre, mais aussi détruit celui qui l’utilise, ou l’on apprend que la non-violence, n’est pas la passivité, la résignation, mais la force, la plus belle force qui soit !
Je soutiendrai l’élaboration et la mise en place d’un grand plan d’éducation à la non-violence à l’école.
Sujets tabous : l’arme nucléaire
Mais si l’école est un sujet qui intéresse tout le monde et dont on parle volontiers, il y a d’autres sujets aussi importants dont on ne parle jamais. Et dans cette campagne, nous avons pris l’initiative d’aborder des sujets qu’il faut bien qualifier de tabou.
S’il est un sujet que l’élection présidentielle a totalement occulté, c’est celui de l’arme nucléaire, prérogative exclusive du président de la République.
La dissuasion nucléaire, dans notre pays, engloutit chaque année des milliards d’euros sans débat, sans aucun contrôle démocratique au Parlement.
Mais le problème, n’est pas d’abord financier, il est d’abord éthique, politique et stratégique. L’existence de l’arme nucléaire pose la question de notre consentement à la possibilité qui est donnée au chef de l’Etat d’anéantir des populations civiles, des villes entières. Si « l’emploi de l’arme nucléaire est un crime contre l’humanité » (ONU 1961), la menace de l’emploi est aussi un crime. Cette menace nous l’acceptons et nous la finançons avec nos impôts.
Cette arme est immorale, elle est inutile, elle est dangereuse. Il est insensé de prendre, pour se défendre, le risque de se détruire.
Aujourd’hui, la possession de cette arme par certains Etats soit disant rationnels encourage la prolifération nucléaire et par voie de conséquence le risque d’utilisation de cette arme dans les conflits armés. Prolifération verticale, avec le développement constant de la technologie nucléaire militaire, prolifération horizontale, avec l’acquisition d’armes nucléaires par un nombre croissant d’Etats dans le monde, dont certains n’ont rien de démocratiques.
Si je suis élu député, je serai toujours et plus que jamais un objecteur de conscience à la dissuasion nucléaire. Jamais, je ne voterai un centime au Parlement pour l’arme nucléaire !
Sujets tabous : les animaux
Un autre sujet tabou, et rassurez-vous, je ne vais pas les multiplier…, mais c’est aussi pour dire que nous avons du travail pour créer des brèches dans les murs du conformisme de la pensée dominante, c’est la question de l’animal dans notre société.
Il existe depuis 1978 une Déclaration universelle des droits de l’animal. Elle a été proclamée par l’UNESCO. Notre environnement, ce sont aussi les animaux. Et les animaux ont droit à notre protection, ils ont droit à notre respect.
Parce que l’animal, c’est un être sensible, c’est un être qui est capable de ressentir des émotions et de la souffrance, lorsqu’il est maltraité.
En même temps que notre société asservit et exploite la nature, elle réduit l’animal au statut d’objet ou d’aliment. Si l’animal, c’est un objet, pourquoi le respecter ? Si l’animal, c’est d’abord un aliment, pourquoi le respecter ?
L’animal est considéré comme une marchandise. Et par souci de rentabilité, il faut produire, abattre et acheminer le plus rapidement possible, ce qui induit des conditions d’élevage, d’abattage et de transport irrespectueuses de l’animal.
Notre civilisation continue encore et toujours à maltraiter les animaux, dans les élevages et dans les transports, mais encore et toujours, dans les expérimentations scientifiques, dans nos villes si peu adaptées aux besoins des animaux, et même dans certaines activités dites de loisirs ou issues de la tradition culturelle. La corrida doit être purement et simplement interdite comme tout acte de cruauté envers les animaux !
Aujourd’hui, la législation considère l’animal comme un bien meuble et non pas comme un être sensible. Il faut faire évoluer la législation et reconnaître l’animal comme un être sensible, comme un être qui a des droits, particulièrement le droit au respect. Je m’engage à œuvrer, si je suis élu député, pour que soit révisé le statut juridique de l’animal et qu’il soit considéré comme un être sensible.
L’écologie aujourd’hui
Il y a des sujets tabous sur lesquels nos mentalités doivent évoluer. Et puis il y a de nombreuses questions, lié à l’écologie du quotidien.
Les problèmes sont parfois d’une complexité infinie. Et ce sont les experts qui monopolisent le débat public et qui influent sur les décisions à prendre. Le citoyen, encore une fois est exclu, parce que les lieux d’appropriation des enjeux et des questions qui concernent notre avenir n’existent pas.
Il nous faut créer ou recréer des agoras citoyennes, il faut que la prise de parole publique devienne une réalité dans nos cités, dans nos villes. Parce que là où la parole fait défaut, c’est le règne de la violence, la violence comme moyen d’expression, comme moyen d’exister vis-à -vis des autres.
Pour que les citoyens s’approprient les enjeux d’aujourd’hui et de demain, ma conviction c’est que nous avons besoins d’élus et de députés qui soient des pédagogues des lois votées, qui sont des passeurs de l’écologie au quotidien.
Il y a une pédagogie de l’écologie à inventer. Pour que l’écologie devienne réellement populaire, parce que nous aurons compris que l’écologie, ce ne sont pas d’abord des contraintes que l’on s’impose, ce sont des projets et des réalisations pour vivre mieux ensemble.
Oui, une écologie populaire parce que ceux qui souffrent le plus de la malbouffe, de logements insalubres et de factures énergétiques beaucoup trop lourdes, de manque de transport en commun, ce sont les plus démunis et les plus modestes de nos concitoyens.
C’est pourquoi, à Europe Ecologie – Les Verts, nous défendons :
-       une alimentation saine pour tous : en soutenant l’agriculture biologique, en développant les circuits courts contre les marges abusives de la grande distribution, en diminuant la consommation de viande. Nous savons aujourd’hui que la consommation de viande (30kg par an en 1919, 100kg aujourd’hui) accroit le nombre d’accidents cardiovasculaires, ainsi que les cas de diabète et d’obésité. En matière de restauration scolaire, il convient de suspendre le décret de septembre 2011 qui impose aux élèves des protéines animales à chaque repas, sans autre choix possible. Car d’autres choix sont possibles. Nous proposons un repas sans viande ni poisson par semaine, équilibré avec l’équivalent en protéines.
-       Une politique de rénovation du logement, et en particulier du logement social pour réduire la facture énergétique. Et je salue au passage la nomination de Cécile Duflot au ministère du logement et de l’égalité des territoires, signe que l’on commence à comprendre que l’écologie ce n’est pas seulement l’environnement et les petits oiseaux !
-       Le développement des transports publics, pour réduire l’utilisation de la voiture personnelle, qui est de plus en plus couteuse.
Une écologie populaire doit être capable de trouver les mots pour expliquer que nous arrivons à la fin du pétrole. Et qu’il est temps de penser l’après pétrole, de l’anticiper, si nous ne voulons pas le subir avec son lot de contraintes, de crises et de conflits qui risquent d’être rapidement insurmontables.
Une écologie populaire doit être capable d’expliquer ce qu’est la transition écologique. Il faut revoir les priorités de notre société pour développer une économie qui soit réellement au service des besoins essentiels de tous et non pas vers le superflu de quelques-uns :
-       Libérer notre dépendance aux énergies fossiles et au nucléaire, par la priorité aux économies d’énergie, un développement d’énergies renouvelables et des modes de transports doux, à l’habitat écologique.
-       Créer des emplois de proximité, non délocalisables et porteurs de lien social dans l’agriculture biologique, les services à la personne, l’artisanat.
La pédagogie de l’écologie, elle est au service de l’action, non pas de l’action des seuls décideurs politiques, mais de l’action des décideurs avec les citoyens.
Mes engagements
Au-delà des projets que je soutiendrai, des combats que je continuerai à mener et que j’ai évoqués avec vous, je voudrais dire un mot sur mes engagements de futur député.
J’ai pris des engagements pour dire aux électrices et aux électeurs que briguer la fonction de député, cela ne pouvait se faire seulement à partir de slogans plus ou moins aguicheurs.
Et nous aimerions que les députés sortants aient le courage de faire le bilan de leur mandat, sur le plan de l’assiduité au parlement, sur le plan du cumul des mandats, sur le plan de la transparence financière de leurs indemnités, sur le plan de leur travail réel dans les commissions, sur le plan de leur indépendance vis-à -vis des lobbys de toutes sortes.
Député, j’honorerai mon mandat en étant présent sur les bancs de l’assemblée et en siégeant dans la commission permanente à laquelle je serai inscrite.
Député, je me consacrerai entièrement et exclusivement à mon mandat afin d’être au service de l’intérêt général.
Député, je rendrai public chaque année l’utilisation de mon indemnité représentative de frais de mandat. Cette transparence financière, seule une dizaine de députés la mette en œuvre aujourd’hui.
Député, je rendrai public l’utilisation de la réserve parlementaire qui permet de financer des projets, notamment associatifs, et je donnerai les explications sur les choix d’attribution que je ferai.
Député, je ne subirai l’influence d’aucun lobby économique, d’aucun groupe de pression et j’annoncerai publiquement à l’avance tout rendez-vous avec l’un de ces groupes, si tant est qu’ils veulent me rencontrer…
Député, je m’engage à être à l’écoute des citoyens et à organiser des permanences parlementaires dans la circonscription, au plus près des citoyens et de leur lieu d’habitation.
Je terminerai par trois mots qui me tiennent à cœur et qui résument mon engagement, mes combats, ma candidature aujourd’hui et peut être demain des responsabilités.
Conscience, cohérence, constance, tel est mon credo, telle est ma devise.
Et ces trois mots ils riment avec trois autres mots et vous les avez devinés, résistance, non-violence, espérance.
Alors je vous le dis, après le vote utile, vient le temps du vote juste, du vote cohérent, du vote de l’espérance pour construire le vrai changement, pas le changement dans la continuité, pas le changement de façade, mais le changement en profondeur, le changement juste, le changement durable, le changement pour réellement vivre mieux ensemble.
Vous pouvez compter sur mon énergie, ma disponibilité, mon enthousiasme. Mais c’est avec vous, que ce sera possible.
Merci encore de votre soutien, merci encore !